Retrouvailles [Akira & Hiroki]

Dans la vie il y a des moments où il faut faire des choix, même si ça fait mal, même si ça nous brise de l’intérieur. Cette douloureuse expérience, la belle Taïwanaise répondant du nom de Aoi Natsuki l’avait déjà connu. Devoir quitter une partie de sa vie, essayer d’effacer des souvenirs qui vous tiennent tant à cœur pourtant, c’était une chose qu’elle ne souhaitait à personne car cela ne se passait pas sans conséquence…Et pourtant c’était son choix, Natsuki avait elle-même pris la décision de tout quitter et de partir loin d’ici, mais le plus dur pour elle c’était sans doute avoir du laisser ses deux meilleurs amis derrière elle, s’enfuyant presque loin d’eux. Akira…Hiroki…ceux qui avaient partagé sa vie de sa plus tendre enfance jusqu’au collège, ceux avec qui elle avait tout partagé, tant de souvenirs, tant de rire mais aussi tant de larmes versées. Cette dure épreuve pour rien au monde Natsuki ne voudrait la revivre. Et pourtant ce jour-là elle s’était sentie dans l’impasse la plus totale…Comment réagir quand vos deux meilleurs amis se déchirent sous vos yeux et que vous vous sentiez impuissante ? Natsu elle s’était vraiment sentie mal à l’aise, elle avait l’impression que tout était de sa faute, qu’elle était en train de tout gâcher entre les deux jeunes hommes, qu’à cause d’elle leur si belle grande amitié allait être piétinée…Et cela elle ne pouvait pas l’accepter sans rien faire, Natsuki était bien trop terre à terre et honnête avec elle-même pour ne pas réagir. Ce fut ce jour-là qu’elle prit la décision de tout quitter, bien que cela puisse la faire passer pour une lâche, partir sans leur dire au revoir, sans les laisser faire quoique ce soit, partir comme une voleuse on peut dire, mais même si cela lui briser le cœur elle n’avait plus le choix, elle devait les abandonner quitte à se faire du mal toute seule, quitte à leur faire du mal et les blesser. La nuit suivant son départ elle se rappela avoir beaucoup pleurer, jamais son corps n’avait déversé autant de larmes, jamais elle ne s’était sentie aussi mal et désemparée, elle avait l’impression que tout son monde s’écroulait autour d’elle et que plus jamais elle n’arriverait à le reconstruire, oui c’était le mot, elle était totalement détruire. Perdre Hiroki et Akira c’était comme perdre une partie d’elle-même, tous les trois étaient complémentaires, être ensemble était comme vital chez eux, ils étaient son oxygène, sa joie de vivre, sans eux elle n’était plus rien, juste une vulgaire étrangère. C’était eux qui l’avait accueilli à bras ouvert lorsqu’ils étaient encore au jardin d’enfant, elle pauvre petite nouvelle aux traits différents des Japonais que les autres regardaient bizarrement comme si un ovni venait de débarquer. Pourtant rien ne les avait poussé à venir vers elle et pourtant ils l’avaient fait et depuis ce jour-là ils n’avaient jamais pu être séparé…

La jeune Taïwanaise se baladait près de la Baie de Tokyo, longeant le bord de l’eau et respirant l’air frais qui s’engouffrait dans ses poumons, cela faisait du bien respirer de l’air pur, elle se sentait revigorer comme si de nouvelles forces s’insufflaient en elle. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas vu cet endroit, pourtant elle l’adorait autrefois, elle aimait se balader le long de la rivière, s’approcher de l’eau et contempler son reflet d’enfant dedans. Elle avait ses petites habitudes et celle-là en faisait partie. Natsuki avait toujours aimé l’eau, depuis toute petite elle en jouait beaucoup et passait tout le temps qu’elle pouvait à se baigner, peut-être avait-elle été un poisson dans une vie antérieure qui sait ? Mais la Baie de Tokyo ne l’attirait pas que pour ça, la vue y était magnifique et les lieux étaient calmes et reposants, Natsuki avait trouvé en ce lieu un endroit où elle pouvait venir quand elle avait besoin de solitude et de calme pour réfléchir. Avant, quand elle ne se sentait pas bien, elle venait toujours ici, instinctivement, pour calmer la tempête qui sévissait en elle, aujourd’hui encore ce lieu n’avait rien perdu de sa magie et la belle jeune femme se sentait apaiser intérieurement. Habillée très légèrement d’une petite robe blanche, Natsuki sentait les rayons de soleil caressaient sa peau en ce beau jour de soleil qui surplombait la capitale japonaise, c’était si bon et si frais qu’elle avait l’impression d’être dans un rêve…Mais Natsu ne rêvait pas, elle était bien de retour, plus belle que jamais et surtout enfin décidée à faire face à son passé. Car si la jeune femme était heureuse d’être de retour dans son quartier natal, d’être enfin à nouveau dans ces lieux qu’elle appréciait tant, elle était aussi extrêmement anxieuse, elle avait peur, peur de ce qui allait se passer quand elle reverrait ses deux meilleurs amis qui lui manquaient tant…Ces cinq années d’éloignement, de séparation avaient eu raison d’elle, sa vie n’avait été que vide et solitude depuis qu’elle avait quitté Akira et Hiroki, il n’y avait pas un seul jour passé dans sa vie sans qu’elle ne pense à eux, leur absence avait creusé un vide profond dans son existence et elle n’arrivait pas à le combler. Quoiqu’elle fasse, quoiqu’elle décide, elle n’arrivait pas à les oublier, il fallait qu’elle se rende à l’évidence, ils lui manquaient énormément et elle ne pourrait pas les effacer de sa mémoire. De toute façon, même avec toute la raison du monde, elle ne voulait pas les supprimer de sa vie, même si elle se disait que c’était la meilleure chose à faire, elle n’y arrivait pas, c’était tout simplement impossible…Comme si un dernier fil les reliait tous les trois, elle sentait qu’elle n’en avait pas fini avec eux, essayer de les oublier à présent serait se voiler la face, et Natsuki n’était pas de ce genre là, elle voulait rester sincère et honnête envers elle-même et ses sentiments, elle ne pouvait pas refouler ce manque omniprésent…C’est ainsi qu’elle prit la décision de repartir là-bas, vers cet endroit qu’elle avait quitté autrefois, pour retrouver ses souvenirs perdus et renouer avec son passé. Elle n’avait aucune certitude de retrouver ses amis qui pouvaient très bien être parti de leur côté, mais c’était sa dernière chance, son ultime espoir…

Respirant un bon coup pour contrôler le flot de sentiments qui surgissait en elle, Natsuki secoua la tête et sentit ses longs cheveux bruns frôlaient ses reins. Effectivement, elle les avait laissé détaché et ces derniers lui arrivaient presque jusqu’aux fesses, des mèches rebelles quand à elle encadraient joliment son visage lui donnant un air encore plus magnifique. Autour de son cou se trouvait une grosse lanière noire, à ses bouts, pendait un très beau appareil photo noir de grande qualité. Les douces mains de la jeune fille vinrent se poser sur lui le soulevant à la hauteur de son visage. Natsu cadra son objectif et prit une photo du Mont Fuji, le ciel étant dégagé, la vue était splendide et son appareil capta la lumière avec une perfection déconcertante. Contente de sa prise, la jeune Taïwanaise esquissa un léger sourire et passa une de ses mains dans ses cheveux. Elle ferma les yeux un moment, s’accoudant à une barrière face à l’eau et au soleil et profita de ce petit moment de calme pour se ressourcer. Comment avait-elle pu rester loin de cet endroit si longtemps ? Elle devait être folle pour être partit si longtemps car à présent elle en était sûre, c’est ici qu’était sa vie et pas autre part, elle ne pouvait pas nier ce qu’elle ressentait, ce serait se mentir à soi-même. Il n’y a aucun endroit au monde où Natsuki se sentait si bien, cette partie de Tokyo était sa maison. Mais cette maison n’était pas encore entière construite, pour être compléter il y manquait deux choses importantes et vitales, et ces deux choses-là n’allaient peut-être pas être si facile à retrouver…Elle les avait blessé et par sa faute, une belle amitié de plusieurs années avait été gâché. Même si elle était de retour, Natsuki ne savait pas si un jour elle pourrait se pardonner toutes ses erreurs qu’elle avait commise…C’était dans cet état d’esprit que se trouver la jeune fille tandis qu’elle restait accouder à la rambarde, les yeux fermés…

Une semaine, deux semaines, un mois ? Depuis combien de jours maintenant, tout était redevenu 'comme avant' ? Par comme avant, j'entends biensur parler de la relation entre deux Amis qu'une vulgaire dispute avait pourtant séparer, prenant une envergure telle que les deux jeunes garçons ne pouvaient même plus s'adresser la parole, en venant aux insultes ainsi qu'à la violence. Ils n'avaient pas hésiter à se taper dessus, comme deux bêtes sauvages prêtes à tout pour gagner, c'était d'un ridicule, oui, ca tournait même au pitoyable, surtout que ces deux là, en étaient pleinement conscients. Il avait suffit de cinq minutes pour briser plus de dix ans d'une vie que l'on pourrai facilement qualifier de commune. Chacun de leur côté, ils avaient refais leurs vies, devenant tout aussi 'connus' l'un et l'autre dans un même lieu, deux gosses issues des familles les plus riches du Japon qui se détestent et souhaitent s'oublier, gravant les échelons dans un même lieu : leur lycée. Quel pathétisme franchement, et le pire, c'est qu'ils se voilaient la face, pire que des gamins, ils avaient cessé de grandir au moment même où ils avaient cessé d'être amis, l'ironie du sort, et peut être même, la preuve que l'un sans l'autre, ils n'avancaient pas dans la vie. Tout aurai pu être évité, si ils avaient eu la descence de fermer les yeux et de se dire que ce n'était pas important, mettre leur fierté de côté, et surtout, surtout, leur amour pour une jeune fille qui à leurs yeux, avaient plus de valeur que n'importe quelle autre demoiselle. Il y a encore quelques jours, Akira se sentait mal rien qu'à la pensée de Natsuki, tout le ramenait inlassablement à cette dispute, qu'il tentait en vain d'oublier, alors, quel soulagement quand enfin, tout avait prit fin, Hiroki & Akira, à nouveau inséparable et plus proche que jamais, finallement, ca n'avait pas été si compliquer, de parler franchement et de mettre, l'espace d'un instant, leur arrogance de côté, afin de voir la vérité en face.

Et Natsuki dans tout ca, qu'en est-il de cette jeune fille qui pourtant, avait décidé de partir, oh, la raison de son départ semblait clair à présent, et Akira en était pleinement conscient, au fond, n'était-ce pas de leur faute aux deux garçons, eux et leur égoïsme qui au final, n'avait même pas penser qu'en agissant de la sorte, ils n'étaient pas les deux blessés dans l'histoire, mais que Natsuki, elle aussi, souffrait. La voir partir fut douloureux, et encore, le mot est faible. L'intensité était certe différente du resultat de la dispute, mais la faille était bien là, impossible à refermer, et depuis, un second vide, Akira les avait perdu les deux, Hiroki & Natsuki, en même temps. Quelle pire sensation pouvait-on épprouver alors à cet instant précis ? Un manque, un vide, une douleur impossible à guérir, et le pire de tout, il fallait vivre avec, chose impossible, comment vivre avec le mal qui vous habite ? Akira avait beau être froid et au dessus de tout, il n'en demeurait pas un garçon avec des sentiments qui, malgré son attitude des plus mystérieuse, gardait en lui cette indéfectible sensation de désespoir, lui donnant l'impression de ne plus avancer dans la vie, d'être rester au stade de l'enfance, vivant avec ces souvenirs trop douloureux. C'est après cela qu'il se forgea son caractère, garçon antipathique, mystérieux, froid, distant et effacé, que les autres admirent et craignent en même temps, cette image de lui, permettait en quelque sorte à l'Oyabun de se repplier sur lui même, bien que depuis tout petit, sa fierté et son arrogance primait, pour preuve, Hiroki était pareil, c'est ainsi que tous les deux pouvaient se sentir supérieurs aux autres, car oui, pour eux, ils valaient bien mieux que les autres, mais l'exception : Natsuki. Une fille naturelle, gentille, spontanée, avec toutes les qualités qu'on pouvait trouver à une personne qu'on aime, c'est pour cela, qu'elle s'était retrouvée dans le groupe, formant ainsi le trio inséparrable, faisant les quatre-cents coups ensemble.

Mais aujourd'hui, oublié les mauvais moments, la vie pouvait enfin reprendre son cours, là où pour Akira, elle s'était arrêtée plus de cinq ans auparavant. L'appaisement, sensation tellement agréable qu'il avait enfin retrouvée, maintenant, il avait retrouvé, cette partie de lui qui avait semblé s'être perdu dans le néant, Hiroki était bel et bien de retour, et avec lui, tous ces souvenirs et ce bonheur qu'il était le seul à pouvoir apporter à Akira. Ils avaient appris à vivre séparemment, mais être ensemble était mille fois plus agréable. L'absence de Natsuki, il s'y était fait aussi, elle n'avait rien laissé, ni adresse, ni numéro de téléphone, juste des bribes de souvenirs, des photos d'enfants souriant, toutes ces choses inoubliables qu'Akira avaient du, au départ à contre coeur, ranger dans une partie de son être, bien qu'il lui arrivait souvent, de repenser à la petite Taïwanaise qu'il aimait tant. L'Oyabun n'osait cependant pas imaginer sa réaction s'il venait à la revoir un jour, de peur de refaire les mêmes erreurs, de ne pas savoir comment se comporter, après tout, ils avaient grandis, changés, et chacun avait évolué à sa façon, comment elle alors, était-elle devenue ? Certainement aussi mignonne qu'elle était la derniere fois qu'il avait posé son regard sur elle. Est ce que les sentiments qu'il avait mit de côté durant toutes ces années, allaient-ils refaire surface s'il venait à croiser le regard de la jeune fille qui autrefois le captivait tant, ou au contraire, il resterait de marbre, se disant qu'il était inutile de vivre avec ce passé là, qui l'avait fait tant souffrir. Oh certe, dans ce passé là, il n'y avait pas que souffrance, car avant la douloureuse journée, des moments inoubliables et remplis de bonheur étaient passés, et quoi qu'il fasse, Akira ne pouvait les oubliés, car avant l'amour, il y avait eu l'amitié, plus solide que jamais, il se souvenait encore, lorsqu'avec Hiroki, ils la défendaient, la faisaient sourire, eux, deux garçons arrogants qui pourtant, en la présence de Natsuki, semblaient totalement différent. Elle avait ce quelque chose qui faisait que réunis, ils ne pouvaient demeurer de marbre, en quelques sortes, elle était leur force, en la voyant sourire, ils ne pouvaient baisser les bras s'ils n'avaient plus l'envie d'avancer, elle était là et les accompagnait toujours, un vrai rayon de soleil pour deux garçons tels qu'eux.

Quoi qu'il en soit, en ce jour, Akira était sortit, seul, après que sa soeur ai décliné son 'invitation', pretextant qu'elle avait rendez-vous avec un garçon, ce qui eut le don de faire bouilloner Akira de l'intérieur, elle savait où appuyer et ne lésinait pas sur les moyens pour embêter son frère bien trop protecteur à son goût. Ce qui fait qu'Akira marchait, sans but précis, il profitait de l'air extérieur, pourtant, avec les voitures, la pollution et les bruits incéssants du quartier Shibuya, il se rendit bien vite compte que le calme ne serait pas au rendez-vous. Appelant le chauffeur de la famille Yusuke, ce dernier ne tarda pas pas à arriver, emmenant le jeune Yusuke là où il avait demandé, à savoir la Baie de Tokyo, en y repensant, il ne venait pas souvent ici. Dans le passé, c'était un endroit qu'il affectionnait, se souvenant de certaines nuits où, les trois, venaient contempler les étoiles, tous ces moments que l'Oyabun avaient mit de côté. Pourtant, l'envie de s'y rendre s'était faite ressentir, c'est de cette manière là qu'il se trouva, quelques minutes plus tard, à cet endroit. Congédiant le chauffeur, Akira posa son regard tout autour de lui et inspira machinalement un bon bol d'air qui, comparé à la ville, était des plus purs. Une idée traversa alors la tête du Japonais qui, n'ayant pas l'habitude d'aller à l'encontre de ses pensées, suivit instinctivement. Prenant son téléphone, c'était bien trop tentant, appeler Hiroki, pour qu'ensemble, ils profitent de ce lieu magique, loin de la foule, quoi de mieux pour se retrouver encore, de toute façon, c'est simple, depuis leurs 'retrouvailles', ils ne pouvaient passer une journée sans s'appeler ou se voir, ca faisait même peur, mais pour eux, c'était presque obligatoire, ils étaient comme ca après tout, déjà avant, alors, pourquoi changer ? Donnant rendez-vous ici même à Son ami, il raccrocha, puis, mains dans les poches, se mit à monter en altitude, voulant profiter, comme la plupart des personnes qui venaient ici, de la vue imprenable sur le mont Fuji.

Enfin, le haut de la baie était en vue, pour cela, il avait fallu qu'il marche quelques minutes, et n'avait pu s'empêcher de sourire en se disant qu'Hiroki devrait aussi marcher pour le rejoindre, alors que peut être Son ami n'avait pas de meilleure envie que de rester tranquilement chez lui, sans se fatiguer. De toute façon, Akira avait été clair au téléphone et n'avait même pas laisser Son ami dire quoi que ce soit, ayant couper court la conversation, un simple : Rejoins moi à la baie de Tokyo, puis un clic pour raccrocher, si ca se trouve il ne viendrai même pas, bien qu'Akira soit certain qu'Hiroki rappliquerai, il ne pouvait pas se passer de son Akira préféré, si ? (XD). Quelques personnes se trouvaient là, mais Akira ne leur prêta guère plus d'attention que cela, ayant l'habitude de faire abstraction des personnes l'entourant, il se contenta d'avancer vers le bord, d'où la vue sur le mont Fuji était la plus belle. S'appuyant avec ses deux mains à la rembarde, il esquissa un doux sourire, plissant les yeux tout en fixant l'horizon. Il n'y avait plus qu'à attendre l'arrivée d'Hiroki qui, espérons le, viendrai. Et s'il ne venait pas, il aurai droit à la visite d'Akira chez lui dans les heures suivantes, sans issues possible pour éviter les remontrances d'Akira. Gardant cette position figée, le Japonais inspira, puis expira fortement, laissant ce doux sourire apposé à ses lèvres fines, toutes ces années sans revenir ici, sans aucun doute, ca lui avait manqué, énormément.

Flashback

- Je n'veux pas y aller.
- Hiro-kun, ne faîtes pas l'enfant !
- Pourquoi ? J'en suis pas un peut-être ?

La nourrice qui l'accompagnait leva les yeux au ciel. Ils avaient laissé la voiture et le chauffeur un peu plus loin, et marchaient tous les deux main dans la main, depuis quelque minutes. On ne voyait pas encore l'école maternelle dans laquelle étaient entré Hiroki il y a cela une semaine, mais ils savaient tout deux que derrière ce dernier pâté de maisons, l'heure de la séparation serait venu.

- Vous êtes trop jeune pour porter tant d'ironie dans votre petit coeur.

Ce fut au tour d'Hiroki de lever les yeux au ciel. Il aimait cette vieille nourrice, qui le lui rendait bien. C'était d'ailleurs la seule dans sa grande maison, mais elle lui suffisait largement.

- Toute façon, j'suis trop jeune pour tout.

Une phrase que tant d'enfants ne cessent de répéter. Pourtant, s'il n'aimait pas l'école, il y avait déjà quelques admirateurs. Beaucoup de petite filles, qu'il entourait de sourire. Il s'ennuyait beaucoup. Il était un peu plus subtil, un peu plus fin que la moyenne, il pensait à des choses que d'autres enfants n'aborderaient pas avant quelques années. Il ne souhaitait pas s'attacher, il ne voulait pas tellement se faire des amis. Il s'ennuyait, mais ne voulait pas n'importe qui. Quelqu'un comme lui.

Il s'assit en face de lui, l'air assuré. Yusuke Akira ne lui était pas inconnu, ils avaient tout deux été dans le même jardin d'enfants, et avaient plusieurs fois l'occasion de jouer ensemble. Il était plus distant que lui, il ne s'attachait pas beaucoup aux autres enfants. Il ne le connaissait pas bien, mais il avait déjà l'intuition qu'ils s'entendraient bien, et puis, il n'y avait pas de raisons qu'ils ne deviennent pas copains, non ? Ils étaient pareils, après tout.

- Moi, je veux être ton ami.

~~Flashback~~

- Niichaaaan ! Pourquoi t'as l'air bête comme ça ?

- Je t'en pose des questions p'tite peste ? Sors de là toi, qu'est ce que tu viens faire ?

- Bah ! J'viens te voiiiir ! Bah, tu vois que t'es bête...

- Pour qui tu te prend toi ? Depuis quand tu donnes des ordres comme ça, hein ? Ne crois pas que je t'ai obéit ! Je suis venu simplement pour te faire la leçon...

- Excusez-moi, il s'était malencontreusement posé sur vous.

1, 2, 3, 4, 5…Depuis combien de temps était-elle partie ? Depuis combien d’années avait-elle quitté cet endroit ? 5 ans ? Cinq années à fuir ce passé qui pourtant ne cessait de la rattraper, elle ne pouvait pas fuir, elle n’était pas assez forte pour cela, quoiqu’elle fasse, il revenait toujours plus fort et plus poignant que jamais. Les souvenirs submergeaient alors la jolie Taiwanaise, des souvenirs de joie mais aussi de tristesse, elle n’aimait pas quand bonheur et malheur se mélangeaient en elle, elle détestait se sentir si indécise et confuse, elle ne voulait pas avoir mal tout en souriant et pourtant c’est ce qui se passait à chaque fois qu’elle y repensait… Souvenirs d’enfance, souvenirs d’amitié, une solide amitié, trois enfants, trois âmes différentes, trois caractères et pourtant une seule et même personne, avançant main dans la main ne se lâchant jamais, toujours là les uns pour les autres, un trio inséparable…Chaque fois que Natsuki repensait à Hiroki et Akira, à leurs souvenirs d’enfance, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir heureuse, elle avait tant de bons souvenirs avec eux, tellement que des larmes de joie perlaient chaque fois à ses yeux clairs et pourtant si nostalgiques…Mais repenser à ces souvenirs impliquait repenser à ce jour où elle quitta tout. Natsuki n’avait que treize ans…elle était encore jeune, innocente et surtout inconsciente, elle n’avait pas vu à quel point ils changeaient et évoluaient, elle n’avait rien vu venir…Et pourtant, malgré son jeune âge, elle avait pris la décision de partir, elle avait pris son courage à deux mains pour en parler avec sa mère qui soucieuse de voir sa fille malheureuse avait finit par déménager à l’autre bout de la capitale…Et c’était ainsi que la jolie Natsuki avait quitté son chez elle, son cocon, ses deux meilleurs amis, les deux seuls qui comptaient à ses yeux et qui compteront toujours car à jamais elle les aurait dans son cœur.

« La musique cessera un jour. La vie est si courte. Lorsque tu cours si vite pour te rendre quelque part, tu manques la moitié du plaisir d'y être. Lorsque tu t’inquiètes et te fais du souci toute la journée, c'est comme un cadeau non ouvert que tu jetterais ...La vie n'est pas une course, tu dois ralentir ton rythme, prends le temps d'écouter la musique avant que la chanson ne soit terminée... »

Alors que Natsuki écoutait le bruit paisible de l’eau sous ses pieds, des rires d’enfants lui revinrent en mémoire, ses propres rires et ceux d’Akira et Hiroki…Ces rires qui lui avaient tant de fois remonter le moral. Ce n’est que quand on les a perdu qu’on connaît la vrai valeur des gens que l’on aime et à quel point ils sont importants pour nous…cela Natsuki l’avait appris à ses dépends, car même si elle n’était qu’une jeune adolescente, même si elle ne pouvait pas encore comprendre toutes les choses difficiles de la vie, elle s’était rendue compte à quel point ils comptaient pour elle, à quel point ils étaient importants. C’était peut-être ce qui faisait le plus mal, cette absence quotidienne, ce manque irremplaçable… Le temps passe mais les souvenirs restent… Dans la vie il y a des personnes qui comme ça apparaissent et qui vous marquent à tel point que vous n’êtes plus le même, c’est ceci que ressentait Natsuki quand elle repensait à ses deux meilleurs amis, eux qui avaient toujours été les seuls dans son cœur, ceux qui comptaient le plus à ses yeux, il n’y en avait pas d’autres, rien ne comptait à part eux, pour eux, elle aurait tout donné, tout fait pour les protéger jusqu’à la fin…Ils lui avaient tant de fois fait retrouver le sourire, la protégeant et la réconfortant quand ça n’allait pas…tellement qu’elle ne savait plus comment les remercier, elle leur était si reconnaissante…et pourtant elle n’avait trouvé rien de mieux que de partir…mais en faisant cela, elle avait l’intime conviction de bien faire, si elle était partie, c’était pour préserver le peu d’amitié qu’il restait entre Hiroki et Akira, elle ne voulait pas que par sa faute tous les deux se détestent et ne se parlent plus, alors pensant bien faire elle s’était effacée petit à petit de leur vie…

« Si la vie est misérable, elle est pénible à supporter. Si elle est heureuse, il est horrible de la perdre. L'un revient à l'autre… »

A sa naissance, Natsuki n’eut pas une vie facile, sa mère avait quitté le Japon pour rejoindre son père à Taipei mais tout ne se passait pas à merveille, de plus la famille était pauvre et sans ressources, ce n’était pas une vie pour une petite fille destinée pourtant à être une véritable petite princesse. Mais heureusement pour elle, sa mère s’était réveillée bien assez tôt et était repartie avec sa fille vivre au Japon. Leur retour ne fut pas des plus faciles, la famille Aoi n’avait pas digéré le fait que leur fille s’en aille comme ça vivre ailleurs sans leur consentement, mais après des jours de supplications, ils avaient repris leur fille sous leurs ailes et lui avait redonné toute sa fortune, car la famille Aoi était l’une des plus respectées dans la société Japonaise. C’est d’ailleurs grâce à ce statut qu’elle avait pu les rencontrer, ces deux-là qui ne quitteraient plus jamais sa vie…Et pourtant, tout ne se passa pas exactement ainsi, les années passant, ils commencèrent tous les trois à changer, leur corps grandissant et se transformant, c’est pendant ces années-là que tout commença à dérailler, mais Natsuki n’avait rien vu venir, ou du moins elle s’entêtait à ne rien voir ne voulant pas que tout le bonheur qu’elle avait connu jusqu’ici s’arrête…C’était peut-être égoïste de sa part mais elle n’avait que treize ans et malgré qu’elle soit déjà mûre pour son âge tout n’était pas si simple et elle ne cherchait qu’à se protéger afin de ne pas souffrir… La vie est si courte...C'est vrai, on peut seulement espérer trouver un sens à cette vie. Alors les gens cherchent par tous les moyens à se protéger du mal, quitte à faire preuve d’égoïsme…Mais qu’est ce que l’égoïsme quand on aime quelqu’un au-delà de l’amour et de l’amitié ? Car la relation qui unissait Akira, Hiroki et Natsuki était bien plus forte que tout cela, tous les trois, ensemble, c’était quelque chose de spécial, d’unique et personne ne pourra un jour l’expliquer, ces trois là c’était trouvé c’est tout…

Natsuki rouvrit les yeux au bout d’un moment apaisée et sereine, cet endroit avait vraiment le don de la calmer et de la faire se sentir bien, elle avait l’impression de renaître…Reprenant doucement son appareil photo entre ses mains, elle prit à nouveau une photo du Mont Fuji, étincelant de beauté devant ses yeux éblouis, avant de promener son objectif autour d’elle. La jeune femme l’arrêta sur des enfants jouant un peu plus loin tous ensemble, ils lui rappelaient son enfance à elle mais surtout les moments qu’elle avait passé ici avec Akira et Hiroki, ces moments inoubliables à jamais graver dans son esprit. Car c’était bel et bien dans ce lieu, que les deux jeunes garçons avaient emmené la jolie Taiwanaise voir pour la première fois de sa vie le célèbre Mont Fuji. Jamais Natsuki ne pourra oublier ce qu’elle a ressenti ce jour-là, ils étaient jeunes et encore innocents mais les émotions étaient bien plus fortes que tout le reste…
Affichant un sourire nostalgique de ce passé qui lui semblait à présent si lointain, Natsuki semblait pensive et n’avait pas senti le ruban se poser sur ses cheveux. Ce n’est que quand une voix masculine parvint à ses oreilles que la jeune fille se tourna, l’appareil toujours en main…Natsu lâcha alors brusquement son appareil, qui heureusement pour lui était attaché à une lanière autour du cou de la jeune femme sinon il aurait fini fracasser au sol, ce qu’elle venait de voir dans son objectif ou plutôt la personne qu’elle venait d’y voir la chamboula immédiatement. N’en croyant pas ses yeux, elle resta un moment interdite avant de sentir les larmes lui montaient aux yeux. Non ce n’était pas possible, elle n’y croyait pas, elle devait être en train de rêver…Lui devant elle, l’une des deux personnes qu’elle voulait le plus revoir se tenait à présent devant ses yeux, cela lui semblait si réel…mais pourtant elle avait du mal à y croire…Hiroki…Son Hiroki…celui qu’elle n’avait pas pu oublier pendant ces cinq années d’absence et de silence. Et voilà qu’aujourd’hui, en ce lieu qui était si cher à leurs souvenirs…voilà qu’elle le retrouvait ici…

« Hi…ro…ki… »

Prononça-t-elle avec difficultés dans un souffle. Etait-ce vraiment lui ? Son imagination n’était-elle pas en train de lui jouer un très mauvais tour ? Non ce n’était pas possible, c’était bien lui. Même si cinq ans étaient passés, même si depuis leur treize ans ils avaient tout deux beaucoup changés, jamais elle ne pourrait oublier les traits de son ami, son visage, ses yeux, son sourire…Alors en regardant ce jeune homme à présent mûr, elle avait l’impression de revoir l’adolescent qu’elle avait quitté cinq ans auparavant. Elle aussi avait changé, même si elle était toujours là même Natsuki, seulement elle ne l’avait pas remarqué, seule…voilà pourquoi elle ressentait un grand choc en voyant Hiroki, à présent devant elle.
Bouleversée, Natsu osa un pas en avant, elle tendit sa main vers le visage de son ami et frôla sa joue, il était bien réel, en chair et en os devant ses yeux qui avaient toujours du mal à y croire. A ce moment-là, l’esprit de Natsuki n’était que chao et désordre, elle n’arrivait plus à penser correctement et avait du mal à tout assimiler d’un coup. Une larme roula sur sa joue, puis deux, puis trois…elle se jeta alors contre son ami passant ses bras autour de lui et enfouissant sa tête dans le creux de son cou n’arrivant pas à stopper les larmes qui tombaient de ses yeux silencieusement. Elle ne devrait peut-être pas agir ainsi, après tout elle l’avait lâchement abandonné il y a cinq ans sans rien dire, et voilà qu’aujourd’hui elle revenait et le prenait dans ses bras presque comme si de rien n’était, comme si elle ne lui avait pas fait du mal…mais sur le moment Natsu ne réfléchissait pas, plus rien ne lui importait, elle voulait juste le serrer contre elle, de peur sans doute qu’il ne soit qu’un mirage, qu’un rêve…oui c’est cela, elle avait peur de se réveiller dans son lit et que tout soit fini… non cela ne devait pas se passer comme ça, même si elle avait redouté le moment de leur retrouvaille, elle ne voudrait pour rien au monde que ce moment cesse…

« Lis le regard d'une personne, et tu liras la nature de ses pensées. »

Mélange de crainte et de joie, voilà ce que ressentait la jeune Taiwanaise à ce moment-là, son cœur battait si vite qu’il aurait pu sortir de sa poitrine à tout moment, d’ailleurs son interlocuteur devait bien le sentir vu à quel point elle le serrait contre elle. Mais ne tenant pas à l’étouffer, et surtout ne sachant pas si il était content de la revoir ou plutôt le contraire, elle le relâcha au bout d’un moment sans pour autant trop s’éloigner de lui. C’est un regard brillant à cause des larmes que releva Natsuki vers Hiroki, ses yeux bleu clairs reflétaient toute la joie et l’intense bonheur qu’elle ressentait à présent qu’il était devant elle. C’était si inattendu, elle ne s’était pas préparée à le revoir si tôt, pas comme ça, pas si vite. Mais ce n’était qu’un infime petit détail sans importance, non pour elle ce qui comptait le plus c’était de l’avoir retrouvé, et rien d’autre. Il ne lui manquait plus qu’une seule chose à présent pour qu’elle se sente revivre à nouveau…et cette chose avait un prénom, un simple nom qui pourtant représentait le monde à ses yeux…Akira…

La Baie de Tokyo, un endroit emplie de souvenirs qui à l'époque, n'appartenaient qu'au présent, jamais alors Akira n'aurai imaginer, en ce temps, qu'il n'y mettrai plus les pieds, que tout ceci ne formerait alors plus qu'un tout, enfoui dans sa mémoire, qu'il tenterai de mettre de côté et d'oublier, peu à peu. Pourquoi faire cela ? Alors qu'ici même, il se sentait si bien, que ces heures passées à contempler le mont Fuji en silence, entouré de ses deux amis, avaient fait partit de ce que l'on appel plus communément 'les plus beaux moments de sa vie', pourquoi donc vouloir se séparer de ces souvenirs au détriment de nouveaux qui les effaceraient, ou du moins, qui viendraient s'y ajouter, car une chose est sur, jamais aucun des souvenirs qu'il possédait et dans lesquels apparaissaient les silhouettes d'Hiroki et de Natsuki ne disparaitraient, ils étaient gravés en lui à tout jamais, au fond, il s'en était fait la promesse. Mais, durant toute cette séparation, il avait été si difficile d'y repenser, de revoir sans cesse ces images apparaitrent devant ses yeux, se dire que ceci n'arriverai plus, qu'il ne fallait plus espérer revoir un jour, ces deux silhouettes si familières, à ses côtés. Quelle douloureuse sensation, qui vous ôte en une fraction de seconde le peu de bonheur que vous aviez pu retrouver. Peut-être qu'au fond, jamais Akira n'avait chercher à être heureux, sans eux. C'est ca, il n'avait fait que fuir, fuir la réalité en fuiant Hiroki, sans vouloir s'accrocher à la vie comme n'importe qui l'aurai fait, non, en fait, il se punissait, seul, en refusant d'être heureux, quel acte stupide quand on y pense, mais Akira fonctionnait ainsi, malgré la séparation, il ne voyait que son propre bonheur mêlé à celui d'Hiroki, et de Natsuki, bien qu'elle ne soit plus là. Il ne voulait pas rire sans que l'échos du rire d'Hiroki s'y joigne, peut être égoïste au fond, car Son ami ne souhaitait peut être pas la même chose de se côté, si ca se trouve, lui riait avec d'autres, se disant qu'il était mieux ainsi. En fait, souvent, Akira avait peur, peur qu'un autre, ou qu'une autre, ai prit sa place dans le coeur d'Hiroki, à chaque fois, ce pincement au coeur, à vous en faire monter les larmes aux yeux, des larmes pourtant retenues, au détriment d'un sale caractère omniprésent, relevant principalement de la douleur.

Essouflé, voilà le mot, Akira en avait eu bien souvent assez, de recasser le passé à n'en plus finir, tentant de mettre une barrière entre passé et présent, mais impossible, il avait beau s'entêter, il n'y avait rien à faire, un rien lui rappelait ses deux amis d'enfance. De simples rires de gamins qu'il croisait l'énervait, non, ils n'avaient pas le droit de rire de la sorte, alors que lui souffrait. Et tous ces jeunes de son âge, qui se balladent en groupe, présentant une soit disant solide amitié, non, Akira avait beau tenter d'y faire abstraction, il n'y arrivait pas, de quoi le destabiliser et se mettre en colère, pas contre les autres, mais contre lui même. Combien de fois, avait-il prit son téléphone en main, s'arrêtant sur un nom du répértoire, un seul, et le contempler pendant de longues minutes, un choix décisif s'offrant à lui. Il n'avait qu'un geste à faire, un mot à proncer, et pourtant, en plus de cinq ans, il n'y était jamais parvenu, et il s'en voulait, se sentait honteux et ridicule, se répétant sans cesse la même chose à chaque fois : Oublie le. Mais comment ? Inévitablement, cette question se rattachait à sa pensée, et c'était ainsi, tous les jours. Natsuki ? N'avait-il pas tenter de la chercher, après qu'elle soit partie ? Biensur que si, des jours durant, il tentait de se renseigner, d'obtenir le moindre petit indice, qui l'aurai mené à elle, mais, plus les jours passaient, plus son obstination diminuait, jusqu'à ce qu'il abandonne, lui qui pourtant, n'était pas de ce genre là. Et puis, retrouver Natsuki, sans Hiroki, est ce qu'au fond, il en aurait été satisfait ? Parceque, les trois ne formaient qu'un, séparés, il y avait forcément un vide, un manque, un peu comme un puzzle que l'on ne peut inachever, simplement parcequ'il nous manque une pièce, que l'on cherche sans cesse, mais que jamais, on ne retrouve.

~ Que suis-je... Sans eux ? ~

Tous les soirs, c'est ce qu'Akira se demandait, est-ce que simplement, Akira Yusuke était quelqu'un, sans Hiroki et Natsuki ? Après tout, tout le monde était habituer à les voir ensemble, s'il venait à en manquer un, il y avait toujours cette même question qui se posait dans la rue : 'Le trio n'est pas au complet, où est passé le troisième ?' A l'époque, c'était simple d'y répondre, car ils le savaient, les deux autres, pourquoi le troisième n'était pas là, mais aujourd'hui, qu'en est-il ? Si quelqu'un venait à questionner Akira, en lui demandant ce que font les deux autres, que pourrait-il répondre ? Un bagayement, un instant de réflexion, mais aucune réponse concrète ne serai alors formuler, parcequ'il n'en savait rien, il ne cherchait même plus à savoir, parcequ'il avait abandonner, trop tôt, et surtout, trop vite. Ne dit-on pas souvent, que lorsqu'on veut, on peut ? Pour Akira en tout cas, il ne suffisait pas de vouloir, la preuve, même en refusant d'admettre la réalité, il voulait plus que tout, les retrouver, alors, pourquoi cinq ans s'étaient écoulées sans que rien ne change, sans qu'un lien ne soit renoué ? Il fallait bien plus que de la volonté, croire un tel dicton, c'est surtout bon pour les imbéciles, et Akira était bien loin d'en être un, mais il n'y arrivait pas, seul, il n'arrivait à rien, et les deux seuls qui auraient pu l'aider, étaient justement ceux qu'il tentaient de retrouver. Quelle situation déstabilisante, quand personne ne vous comprend, que vous êtes seuls face au vide, au néant, car au fond, la vie d'Akira, sans ses deux trésors, n'était qu'une voie sans issue, quoi qu'il fasse, ca ne le mènerai nul part, puisqu'ils n'étaient pas là pour éclairer son chemin. Ca pourrai sembler irréaliste et totalement dénué de sens, cette façon d'être et de penser, mais pour Akira, il n'y avait pas d'autre explication, c'était tout simplement évident, et cette évidence s'avérait, en quelques sortes, être un but à atteindre.

Pourtant, pensant que plus rien ne serait comme avant, il avait fait une belle erreur ce nigaud ! Hiroki lui était revenu, Son Hiroki, était bien là, vers lui, à nouveau à son écoute, et là pour lui, quoi qu'il arrive. Il savait à présent, qu'il avait retrouver une autre partie de lui, le complétant à nouveau, lui redonnant ce sourire et cette joie de vivre, envolée par le passé, en même temps que l'amitié c'était envolé. C'est drôle, mais si on devait comparer cette amitié à un objet, le plus cohérent serait un cerf-volant : Loin de nous, là haut dans le ciel, mais pourtant proche, car accroché à ce fil presque invisible. N'est ce pas la représentation exacte du lien qui les unissait ? Mais biensur, un cerf-volant ne 'vit' pas simplement grâce à ce fil, sans vent, il est totalement inutile, cet air frais indispensable... Un peu comme Natsuki, au fond, sans elle, ils ne sont pas complet, c'est si évident. Le choix de Natsuki, Hiroki et Akira n'y changeraient rien, visiblement, ils avaient tous les deux arrêter les recherches, d'ailleurs, Akira ne savait même pas si Hiroki avait continuer de la chercher, et il ne voulait pas vraiment aborder le sujet, d'ailleurs, Hiroki n'en avait pas parler non plus, ils devaient avoir le même avis sur le sujet, rien de surprenant après tout, n'ont-ils pas toujours été comme ca, semblables en tout point ? Enfin, pour en revenir à l'instant présent, Akira était immobile, attendant l'arrivée d'Hiroki, oh oui qu'il viendrai, c'était évident non ? Comment l'Oyabun pouvait en être aussi sur ? Tout simplement parceque dans le sens inverse, si Hiroki l'avait appelé de la sorte, il se serait dépêcher de le rejoindre, même en affirmant qu'il n'irai pas. Et la voix d'Hiroki ramena bien vite Akira à la réalité, surtout que Son ami n'avait pas hésiter à se jeter littérallement sur lui, le Japonais ayant du se retenir à la barrière afin de ne pas vaciller sous la surprise, non pas qu'Hiroki soit gros, cela va de soi, juste que le choc, enfin, imaginez donc.

" Biensur Hiro-kun, biensur, j'étais certain que tu viendrai, tu ne m'a jamais resister avoue ? "

Son rire se mêlant à celui de Son ami, il se recoiffa tant bien que mal après une main négligemment passée dans ses cheveux par Hiroki, comme toujours. C'est ainsi que, comme les deux bons amis qu'ils sont, ils se mirent à marcher ensemble, les deux ayant le même style, mains dans les poches, démarche classe et décontracte, eux quoi. Souriant, Akira tourna la tête afin d'admirer une nouvelle fois le panorama, et lorsqu'il se retourna, il se stoppa net en voyant Hiroki s'éloigner à quelques mètres, s'approchant d'une fille, apparemment. Levant les yeux au ciel, Akira insista son regard, certain que Son ami n'avait rien trouver de mieux que d'aller draguer une minette seule, décidemment... Toujours mains dans les poches, mais regards curieux porté sur Son ami, il ne vit pas le visage de la jeune fille, à présent... Blottit contre Hiroki, ben voyons, à quoi jouaient-ils ces deux là ? Fronçant les sourcils, un air cependant fort amusé sur le visage, Akira hésita, mais finallement, avanca en leur direction, s'il voulait l'attirer vers lui, c'était réussi.

" Hey, Hiroki, pas la peine de me prouver que tu es toujours un tomb.... "

Le sourire amusé d'Akira s'était alors dissipé aussi rapidement qu'il était apparut, à l'arrivée d'Hiroki. Figé sur place, à quelques pas derrière Son ami, ses yeux étaient pourtant posés sur elle, cette fille qui la seconde d'avant, s'était blottit dans les bras d'Hiroki. Une difficulté à avaler sa salive, et même à respirer, comme si soudainement, une boule avait élue domicile au creux sa gorge. Impossible de faire le moindre mouvement, à cet instant, Akira était immobile, ne cillant même pas, comme s'il venait de voir... Un mirage, ou autre chose, mais quoi qu'il en soit, quelque chose de rare, d'irréel, qui pourtant, se trouvait là, en face de lui. Ses sourcils se froncèrent alors sans qu'il n'ai l'impression de le faire lui même, pourtant, ce n'est pas un visage aggressif, froid, ou encore méprisant, mais bien un visage vierge de toute expression, un simple air des plus surpris étant apparent.

" Natsuki... "

Paroles soufflés, quasiement inaudibles, juste une pensée dévoilée à voix basse. Mais, rien à faire, son corps était comme engourdi, il n'arrivait pas à faire un pas, pour s'approcher, ou reculer, en fait, il ne savait même pas comment réagir. Bouche entre ouverte, il fixait, Natsuki... Hiroki... Etrangement, son attention s'était portée entre eux.

" Hiroki "

Pourquoi avait-il alors prononcer le nom de Son ami ? Même Akira ne le savait pas, étrange, tout comme la situation actuelle l'était au fond. En fait, il n'y croyait pas, ca ne pouvait pas être Natsuki, il venait de penser à elle en attendant Hiroki, ca devait être, tout simplement, un tour que lui jouait son imagination, à force de penser fort à une personne, on finit par la voir partout, en l'occurence ici, Natsuki. Du moment où l'Oyabun avait vu la jeune fille, et celui où il avait prononcer le prénom de Son ami, il ne s'était passer qu'un court, très court instant, qui pourtant là, semblait durée une éternité, un peu comme le nombre d'années, où tous les trois, avaient été séparés.

flashback

Elle était plutôt jolie, la nouvelle. Elle n'était pas Japonaise apparement. Ils étaient tous assis sur le sol, écoutant avec intérêt leur maîtresse présenter la petite fille. Hiroki s'était bien sûr installé près d'Akira, et il tenait fermement un bout de la manche de ce dernier. C'était Son copain maintenant, à lui tout seul, et il ne le lâchait au sens propre comme au figuré, que très rarement. Il avait toujours ce petit air possessif sur le visage, les joues gonflées e le regard inquisiteur. Qu'on essaie seulement de le lui piquer...

- Voici Aoi Natsuki. Elle nous vient de Taïwan, j'espère que vous saurez lui réserver un bel accueil les enfants.

Un "oui" général s'éleva, tout en sachant que la curiosité de cette nouvelle arrivée finirait vite par s'estomper et que chaque enfant retournerait à ses occupations avant d'avoir seulement prit le temps de lui parler. Hiroki était cependant intrigué lui, et il devinait qu'il en était de même pour Akira. Il lui jeta un coup d'oeil, avant de se lever pour rejoindre Natsuki.

~~flashback~~

Tant d'années s'étaient écoulées depuis ce jour. Tant d'années si courtes et si longues à la fois. Ils n'étaient plus les enfants qu'ils avaient été, ils n'avaient plus trois ans. L'amitié qui les liait alors était pure et sans tâches. Il n'y avait pas de raisons particulières à leur entente, c'était comme ça et pas autrement. Ils s'étaient trouvés, oui, c'était cela tout simplement. Tout cela avait un goût de naturel et de bonheur, gosses de riches certes, mais ce n'était pas dans l'argent qu'on trouvait le véritable bonheur à cet âge. Eux l'avaient appris et avaient plus que profité de cette découverte. Mais pas encore assez, ils n'avaient pas pris le temps de mesurer ce que signifiait "être ensemble". Ils étaient trop jeunes pour le savoir, trop jeune pour se rendre compte que rien n'était véritablement éternel si on y croyait pas vraiment de tout son coeur. C'est ainsi qu'en quelques secondes on peut détruire des années d'amitié, qu'avec un seul mot de travers, on peut détruire toute une vie. C'est ce qui s'était passé, quand Akira et lui s'étaient disputé et que Natsuki avait finit par les quitter. Il avaient foutu leur vie en l'air. Et tous trois n'avaient plus eu qu'à en reconstruire une autre, pièce par pièce. Mais était-ce seulement possible après tout ce qu'ils avaient vécu ? Après avoir connu "l'évidence" ? Peu à peu, ils avaient du se rendre compte que non. Non, ils ne pourraient jamais "vivre" tant qu'ils seraient séparés. C'était idiot, mais qu'y pouvaient-ils ? Ils sétaient connus trop jeunes, s'étaient trop attachés les uns aux autres, et ils en payaient la lourde conséquence. Désormais, ils ne pourraient plus jamais vivre seuls.

Quand il reprit son ruban et que la jeune fille se retourna, son souffle se coupa. Mais il n'eut pas vraiment le temps de réaliser ce qu'il avait sous les yeux. Il la connaissait, cette jeune fille... qui était-elle déjà ? Son coeur battait si fort qu'elle ne pouvait être que quelqu'un d'important. Mais qui était-elle ? Ses cheveux noirs, ses yeux pétillants. Il la connaissait par coeur, il le savait. Mais le nom qu'il avait sur le bout de la langue se refusait à sortir, car ce ne pouvait pas être... Elle. Son propre prénom fut soufflé, hâché. Lui ne bougeait pas, fixant la jeune femme sans vraiment la voir. Ce qu'il voyait lui, c'était une petite fille avec des couettes et portant une robe à dentelles. La jeune fille qu'il aait devant lui était une inconnue, ce ne pouvait pas être elle. Il sentit le contact de sa main sur sa joue, et eut un bref mouvement de recul, presque imperceptible.

C'était Elle. Ce ne pouvait être qu'Elle.

Mais pourquoi là, maintenant ? Pourquoi pas avant ? Il avait été persuadé de ne jamais la revoir, lorsqu'elle était partit. Pas un mot, pas un au revoir. Il en avait eu le coeur brisé. Il avait comme perdu une partie de lui-même, une trop grande partie pour qu'il en reste indemne. Curieusement, ce qui avait du lui permettre de rester fort c'était cette colère et cette rancoeur contre Akira. Parce-qu'au moins lui était toujours là, lui ne l'avait pas quitté. Qu'il le haïsse ou l'aime plus que tout, ce qu'il ressentait pour lui était toujours assez fort pour lui maintenir la tête hors de l'eau. Durant ces quatre ou cinq dernières années, Aki-kun avait sans doute été tout pour lui. Il vit les larmes déborder des yeux de Natsuki. Natsuki. Oui, puisque c'était bien Elle. Il vit ces larmes et curieusement, il en souffrit. Il n'avait jamais aimé la voir pleuré, elle était bien trop douce et jolie pour connaître la souffrance, elle avait bien trop pris soi d'Akira et lui pour qu'ils lui permettent d'être malheureuse. Il la sentit finalement tout contre lui et il n'eut plus de doutes quant à la réalité de cet instant. Mais il ne bougeait toujours pas, laissant ses bras pendre de chaque côté de lui-même, serrant le petit ruban de sa soeur entre ses doigts. Il fixait un point invisible dans l'horizon, ses pensées ne parvenant pas à se ranger dans un ordre précis, ne lui permettant pas de réféchir. Elle était là et pourtant, il ne parvenait pas à... réaliser. Elle leva les yeux vers lui, alors que lui-même baissait la tête. C'était étrange de la voir si proche de lui alors que durant toutes ces années, il en avait presque oublié les contours de son visage. Elle avait bien changé la demoiselle, elle n'avait plus rien à voir avec la petite fille qui s'était "enfuie" il y a de cela des années. Un sourire aurait voulu naîter sur ses lèvres, mais il ne parvenait pas à exprimer tout le flot d'émotions qui le submergeait. Curieusement, parmi toute la joie qui lui gonflait de plus en plus le coeur se perdait une petite parcelle de tristesse...

La voix d'Akira lui parvint, et il tourna légèrement la tête, la tête toujours basse. Sa réconciliation avec Son ami avait du être le signe qu'il était temps de reprendre sa vie en main. Qu'il était temps de vivre à nouveau et que pour cela, le sort lui ferait la faveur de lui rendre les deux seules personnes indispensables à sa survie. Akira lui aussi s'était figé quand il avait posé les yeux sur la jolie Taïwanaise. Hiroki s'était contenté de tourner de nouveau la tête vers l'horizon, sans un mot. Que pouvait-il dire de toute façon ? Ces retrouvailles avaient tout de la chose la plus imprévu du monde. Qu'ils se rencontrent de nouveau là, tous les trois, étaient... bouleversant.

flashback

Une main à sa droite, une autre à sa gauche. Y avait-il enfant plus heureux au monde ?

- Moi, je m'en fiche des autres. Y à que vous que j'aime même.

~~flashbach~~

Saviez-vous tout le bien que vous faisiez à mon coeur ?

Akira...

Saviez-vous tout ce que j'aurais donné pour toujours pouvoir vous garder ?

Tout contre Son ami, le temps semblait s’être arrêté pour la jolie Taiwanaise qui avait du mal à retrouver un rythme cardiaque normal. Natsuki n’en revenait toujours pas…Lui…ici…en même temps qu’Elle…dans ce lieu si cher à leur enfance, le destin n’aurait pas pu mieux faire, elle était si heureuse…et encore l’adjectif « heureuse » n’était pas assez fort pour caractériser ce qu’elle ressentait au fond d’elle, c’était si improbable, si attendu, tant de fois rêvé…Natsuki n’avait jamais cru au hasard, au destin…et pour aujourd’hui elle en avait la preuve sous les yeux, comme quoi tout pouvait arriver dans une vie si on le souhaitait réellement très fort. Et Dieu seul sait à quel point Natsu avait prié pour revoir Son meilleur ami, l’amour qu’elle ressentait envers lui était bien plus fort que tout, plus fort que toutes ces années les ayant séparées…Le temps passé ne peut pas être racheté mais à présent qu’elle le tenait dans ses bras, ici, à ce moment précis, elle était certaine d’une chose, plus jamais elle ne le lâcherait. On pourra toujours se demander si elle avait fait une erreur de partir ou pas car cela leur avait permis d’évoluer et de grandir dans leur tête, mais Natsuki était sûre d’une chose, elle ne pourra pas continuer à vivre sans Lui, sans Eux… Les pensées affluaient dans sa tête, si vite qu’elle ne pouvait plus retenir le flot de sentiments qui montait en elle, c’était si inattendu…Comme quelque chose espéré depuis si longtemps mais qui pourtant ne reste qu’à l’état de simple rêve, il lui faudrait peut-être plusieurs heures voire plusieurs jours pour se rendre compte de la réalité de ce moment unique. Il était bien réel Son Hiroki, là, tout contre elle, dans ses bras…bien qu’elle ne ressentait plus la chaleur des étreintes de son ami…Les yeux remplis d’eau, elle se détacha alors de lui pour oser poser son regard dans le sien, et au même moment il baissa la tête. Natsuki n’arrivait pas à décrypter ce qu’il pensait, une pointe d’angoisse commença alors à germer en elle, comment prenait-il son retour ? Sa gorge se noua encore un peu plus, elle aurait tant voulu effacer tout le mal qu’elle avait pu commettre, dans son esprit si elle n’avait pas été là, si elle ne les avait pas rencontré, peut-être n’auraient-ils pas tous les deux tant souffert…Savoir qu’elle a pu blesser les deux seules personnes qui comptent réellement à ses yeux était bien la pire des choses pour la jeune fille…Cela demande beaucoup d'efforts, pour trouver de véritables amis, mais il suffit de quelques secondes pour les perdre…

Puis son prénom raisonna dans le silence qui les entourait, Natsuki tourna alors lentement la tête comme si elle appréhendait le moment où ses yeux allaient se poser sur la personne qui venait de le prononcer, car même si cinq longues années l’avait séparé d’Eux, jamais elle ne pourrait oublier cette voix si chaude qui avait bercé son enfance…C’est ainsi qu’elle vit Akira…Sa bouche s’entrouvrit très légèrement, alors que ses yeux se troublaient encore plus, était-ce vraiment lui ? Biensur que oui qui d’autre ? A ce moment là son cœur manqua un battement, et des larmes recommencèrent à tomber sur ses joues. Pourquoi ? Pourquoi la vie lui offrait tant de bonheur d’un seul coup alors qu’elle ne le méritait pas ? La seule chose qu’elle souhaitait au monde venait d’être exaucée et pourtant elle n’était pas peu fière de ce qu’elle avait fait dans le passé. Natsuki était bien plus qu’heureuse à la vue de ses deux amis, mais au fond d’elle elle ne le méritait pas, c’est pourquoi l’incompréhension mêlée avec cette détresse ressentie pendant tant de temps sévissait en elle…Natsuki n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu’elle sentit des mains dans son dos, reposant son regard sur Hiroki elle fut très vite contre lui sentant son cœur battre aussi vite que le sien. Ce moment fut court mais pourtant inespéré, tellement qu’il lui fit un bien fou comme si un charme magique venait d’opérer. Ses peurs commencèrent petit à petit à se dissiper même si il en restait une infime parcelle au fond d’elle…

« Il est impossible pour les êtres humains de survivre seuls. C'est pourquoi nous nous lions d'amitié avec ceux qui sont autour de nous. Rien qu'une simple rencontre, est tout ce qu'il faut pour changer notre futur. »

Rien ne pourra jamais décrire ce que ressentait Natsuki à ce moment même, les deux seules personnes qu’elle croyait avoir perdu étaient réunies devant elle, semblant plus unies que jamais, Hiroki et Akira, Akira et Hiroki, ensemble…quel bonheur pour la jeune femme qui avait eu peur pendant ces cinq ans qu’ils ne soient plus ensemble tous les deux…Biensur elle ne se doutait pas que les temps ne furent pas facile pour eux aussi, mais le plus important c’est qu’ils étaient ensemble à ce moment précis. Les rencontrer avait changé le court de sa vie, elle ne serait pas là aujourd’hui sans eux, elle ne se tiendrait pas debout devant le magnifique Mont Fuji surplombant la capitale et l’illuminant par son imposante beauté. Ce paysage qui avait rempli d’étoiles les yeux de l’enfant qu’elle était autrefois…Ce souvenir ineffaçable de sa mémoire, à jamais gravé à l’intérieur…aux côtés de Ses deux meilleurs amis, ce jour-là, Natsuki s’était senti pousser des ailes, le monde aurait pu s’écrouler à ce moment-là mais rien ne lui aurait importé, elle était alors la plus heureuse des petites filles…Et aujourd’hui, tout reprenait ici, en ce lieu symbolique, ainsi la boucle est bouclée, Elle était bien de retour, et ils se retrouvaient tous les trois dans ce lieu cher à leur cœur et à leur souvenir. Que demandait de plus ? Natsuki n’aurait pas pu rêvé mieux…

{FLASHBACK}

- Peut importe combien d'années passent, serons-nous toujours amis ?
- Ce n'est pas un problème
- Nous serons amis pour toujours

~~{FLASHBACK}~~

La jeune Taiwanaise regardait ses deux meilleurs amis, essayant de combler ce manque qu’elle avait ressenti pendant tant d’années…c’était si bon de les revoir tous les deux…Natsuki aurait voulu trouver quelque chose à dire, car ce silence la gênait un peu, mais à quoi bon ? Aucun mot n’était assez fort pour illustrer ce qu’elle ressentait et à quel point ce moment était important pour elle, et de plus est, sa gorge était bien trop nouée pour qu’elle arrive à dire quoi que ce soit. Alors elle resta là, regardant ses deux meilleurs amis dans un jeu de regards qu’elle n’avait plus eu pendant un long moment, car seuls eux trois pouvaient se comprendre en un seul regard…Et au fond d’elle, cette chose la rassura, je veux dire de voir qu’une chose aussi important n’est pas changée, même si ils avaient été séparé pendant longtemps, petit à petit ils apprendraient à retrouver leurs réflexes d’antan, et lire dans le regard des autres était une chose qui leur était bien commune…Une douce chaleur commençait alors à couler dans les veines de la jeune fille, sous le regard de ses amis, elle se sentait soudainement rassurée, en sécurité. Puis Hiroki tourna la tête vers elle après avoir soufflé le prénom de leur ami commun, c’est alors qu’elle put voir le magnifique sourire d’Hiro qui lui avait tant manqué, alors machinalement un sourire se dessina sur ses douces lèvres, un vrai sourire…nostalgique, mais qui pourtant irradier leur visage, un de ces sourires que seul eux comprenaient…Alors, imperceptiblement, sans qu’elle n’y fasse attention, sa main se glissa dans celle de son ami et l’étreignit. Natsuki releva ensuite la tête vers Akira et le regarda un moment toujours sans un mot. Il était si proche mais pourtant lui semblait encore si lointain. Du regard, elle l’invitait alors à les rejoindre, elle espérait tant les retrouver tous les deux, pour ne plus jamais les lâcher, ne plus jamais les perdre…Tandis que les paroles d’une chanson raisonnaient dans la tête de Natsuki, des larmes de joie commençèrent à couler sur ses joues sans s’arrêter…

« Itsu no hi ka mata aoutote wo
furu kimi no egao mo eien ni yakitsuketa
"sou dane" to kotaeta boku no kao wa
jouzu ni jouzu ni waraete ita kana
"daisuki" to kaita booru wa mada watasenai mama
boku no mune mo goro goro korogari kusugattain da
kono mama ja irarenaku te mo
korekara ni nagaserete mo
keshite kawaranai keshite usojyanai
bokura ga ima deaeta koto
Tori no youni jiyuu nanoni
Kaze no youni sabishikatta
Keshite modorenai keshite yogosenai »

Alors que tu me fais signe de la main, tu dis qu'un jour nous nous rencontrerons encore.
Ton visage souriant est à jamais gravé dans ma mémoire.
Mon visage qui répond "c'est vrai".
Je me demande si j'ai été capable de rire de façon convaincante...
Même si je ne peux pas encore te passer la balle où est inscrit dessus "Je t'aime",
elle roule dans ma poitrine et me chatouille...
Même si nous ne pouvons pas rester ainsi,
et même si nous sommes éloignés par le futur;
ça ne changera jamais, ce n'est pas un mensonge.
Que nous pouvons nous rencontrer à présent.
Même si j'étais aussi libre qu'un oiseau,
j'étais aussi seul que le vent.
Nous ne pourrons jamais revenir...Ca ne sera jamais entaché
...nos souvenirs...

Natsuki secoua ses boucles brunes et sécha ses joues avec sa main libre, elle respira un bon coup sans pour autant se départir de son beau sourire. Ses larmes avaient enfin cessé et elle regardait ses deux amis avec un regard calme et serein. Natsu resta un moment silencieuse avant de réussir à reprendre la parole, sa gorge se dénouant petit à petit.

« Dites, il y a toujours ce marchand de bonbon au bord de la rive ? »

Simple question, dite d’une voix claire ce qui étonna Natsuki elle-même. Cela pourrait paraître bizarre, elle ne les avait pas vu depuis cinq ans et c’est tout ce qu’elle trouvait à dire, mais elle savait qu’Eux comprendraient…

{FLASHBACK}

Natsuki venait d’avoir la frayeur de sa vie, encore une fois Akira et Hiroki c’était amusé à faire les imbéciles n’arrêtant pas de jouer avec le feu, même si ils le faisaient souvent, chaque fois Natsu tombait dans le piège et s’inquiétait pour rien. Mais cette fois-ci ils lui avaient réellement fait peur…Hiroki et Akira l’avaient cherché partout ce jour-là, ils étaient d’abord aller au parc mais n’avaient pas trouvé leur adorable petite Taiwanaise préférée, ils commençaient à s’inquiéter surtout que la nuit n’allait pas tarder à tomber et s’en voulaient de lui avoir fait cette mauvaise blague. Puis ils avaient fini par la retrouver sur la rive dans la baie de Tokyo, c’était soulagés qu’ils s’étaient approchés d’elle. Par ailleurs, Hiroki était allé chercher un paquet de bonbon au marchand ambulant non loin de là puis il s’était avancé doucement vers la jeune fille ne sachant pas comment s’y prendre et tout aussi gêné que Son ami…Tous les deux s’étaient alors penchés vers elle, qui refusait de relever la tête vers Ses deux amis, boudant visiblement. Mais quand Hiroki avait glissé le paquet de bonbon sous ses yeux, ces derniers s’étaient soudainement illuminés. Puis la soirée c’était terminée tranquillement, les trois amis assis côte à côte, regardant le soleil se coucher et mangeant les bonbons…ensemble…
Ils étaient si jeunes et si innocents en ce temps-là…

~~{FLASHBACK}~~

Natsuki leur adressa un de ses plus beaux sourires, si il y avait bien quelqu’un qui pouvait la comprendre c’était bien ses deux meilleurs amis, malgré le temps qui s’était écoulé et pendant lequel ils avaient été éloigné les uns des autres, ils savaient que le lien qui les unissait était toujours intact bien qu’un peu fragilisé. Et Natsu en était consciente, à vrai dire elle n’en avait jamais douté mais les retrouvait aujourd’hui renforcer son sentiment de certitude…Il était toujours bel et bien présent et elle avait été bien bête d’avoir pu penser qu’il puisse se couper un jour…Non d’une façon ou d’une autre, ces trois-là seraient toujours reliés…

Ikemen Nights
(musique d'ambiance, cliquez sur le titre)

Etrange, comme l'être humain est et demeure, un éternel insatfisait, et ce dans tout un tas de domaines divers & variés. Le plus banal, celui du temps, de la météo, quand il fait froid, l'homme demande de la chaleur, inversement quand il suffoque, c'est du froid qu'il a envie, jamais content, toujours indécis, pourtant, si on prend le cas d'Akira, depuis quelques temps, il ne manquait qu'une chose à sa vie, pour qu'il soit pleinement satifsait, bien plus qu'une simple chose d'ailleurs, une personne, celle qui depuis sa plus tendre enfance, était parvenue à élire domicile au creux de son coeur, dans une parcelle de cet organe si pur, juste à côté d'une autre personne. Ces deux trésors, Hiroki & Natsuki, étaient suffisant à l'entière satifsaction d'Akira, et il ne demandait absolument rien de plus, il pouvait pleuvoir, neiger ou faire trop chaud, à partir du moment où Eux étaient à ses côtés, rien ne le dérangeait, il prenait tout avec plaisir et bonne humeur, ce fut ainsi durant plus de neuf ans. Mais un orage, un éclair qui sépare ces trois personnes, et tout prend fin, en une fraction de seconde, un court laps de temps, qui pourtant, s'était transformer en une éternité de douleur et de mal-être, et comme tous les êtres humains, Akira lui aussi, était devenu un éternel insatisfait, rien ne lui suffisait, il en demandait encore plus, il voulait revenir en arrière, mais il voulait également oublier et avancer, jamais content, il avait fallu qu'il devienne comme tout le monde, alors qu'il aurai suffit de deux mots, pour que rien de tout cela ne se produise.

~ FLASHBACK ~

- Hiro-kun, attends moi, me laisse pas...
Le petit garçon aggrippa alors le bras de l'autre enfant, avant de l'étreigner, dans un geste presque fraternel, il ne voulait pas que Son ami lui en veuille, juste parcequ'une mauvaise blague avait mal tournée, et la petite fille, qui les regardait d'un air triste, se rendant peut être compte elle aussi, que se disputer de la sorte, n'en valait pas la peine. Tous les trois alors, s'étaient enlacés dans un geste tendre, de fins sourires se déssinant sur leurs petits visage innocents, ils étaient amis, et ne devaient, les uns envers les autres, rester ensemble, ne pas se séparer, c'était un lien indefectible qui dès ce jour, les avait réunis à tout jamais, oui, à tout jamais.

~ ~~FLASHBACK~~ ~

Pourquoi les paroles des enfants, semblent être si sincères et impossibles à faire douter, alors qu'en grandissant, les gens s'obstinent à vouloir s'assurer des paroles des autres, ce n'est pourtant pas compliquer, de faire confiance et de croire en l'autre. En tout cas, pour Hiroki, Natsuki & Akira, c'était tellement facile, si l'un disait une chose, les deux autres complètaient ses mots, si l'un se justifiait d'un acte, les deux autres, sans poser de questions, le croyait, c'était ainsi qu'était basée leur amitié, ils croyaient l'un en l'autre, ils étaient solidaires quoi qu'il arrive et jamais l'idée de se trahir ne leur avait effleurer l'esprit, alors pourquoi, pourquoi en un temps record, ils s'étaient ainsi séparés, et presque...trahis ? Avaient-ils oubliés leurs paroles innocentes et pleines de sincérité alors qu'ils étaient encore au jardin d'enfants, juste comme ca, ils avaient tout mis de côté ? A croire qu'ils étaient plus matures lorsqu'ils étaient petits. Comme si c'était hier, Akira se souvint, du jour de départ de Natsuki, il avait fallu qu'elle parte, à un moment où Hiroki et lui, avaient le plus besoin d'elle. Est ce que, si elle était rester, quelque chose aurai changer, est ce que la fiérté et l'arrogance des deux Oyabun, auraient été mises de côté grâce à sa présence à Elle, probablement, ou probablement pas, en fait, personne ne pourrai affirmer ni l'un ni l'autre de ces choix, elle était partie, point final, c'était ca, la réalité, dur réalité, mais bien présente. Oui, Akira avait aimé Natsuki, d'ailleurs, comment ne pas l'aimer, cette adorable demoiselle si gentille, si douce, si Elle, tout simplement, la preuve, c'est qu'Hiroki aussi, était tombé amoureux d'elle. Quelle dur sentiment, que celui d'aimer, bonheur puis souffrance, au fond, est ce qu'on en a réellement envie ? En principe, n'est-ce pas l'inverse qu'une personne souhaite ? Souffrir, pour trouver le bonheur ensuite... A croire qu'ils s'étaient tromper dans le chemin à prendre, et là, aucun mode d'emploi, ah c'est beau, l'amour.

~ FLASHBACK ~

- Je suis désolé, Hiro-kun...

Pourquoi le petit Hiroki avait-il failli partir en boudant au fait ? Ah oui, cette mauvaise blague, Akira avait fait semblant de ne plus vouloir de lui et de vouloir rester avec Natsuki, mais c'était tellement innocent, ca n'était qu'un jeu, un jeu pas drôle certe, mais les conséquences n'avaient pas été mesurées par Akira qui s'en serai voulu, même à cet âge, d'avoir perdu aussi bêtement Son Hiroki. Il avait alors suffit d'une étreinte, et d'une excuse, tout alors, était rentrer dans l'ordre, c'était si beau, la clémence de l'enfance.

- A partir d'aujourd'hui, je fais la promesse, de ne jamais vous laisser partir loin de moi, je ferai tout, pour que jamais on se sépare, moi, Yusuke Akira, je le promets !

Encore des paroles d'enfants, emplies de sincérité, des paroles pures, une promesse faite, que le petit Japonais tiendrai jusqu'à la fin de sa vie, c'est trop vous dites ? Mais pour un enfant, la vie se résume à cela non ? Passer du temps avec ses amis, jouer, et cette promesse mine de rien, Akira ne l'oublia jamais.

~ ~~FLASHBACK~~ ~

Pourtant, il n'y était pas arriver, à tenir cette promesse, Natsuki était bel et bien partit, il ne l'avait pas retenue, il n'y était pas arrivé, elle était partie loin de lui, tout comme Hiroki était partit loin de lui, bien qu'il soit rester proche, en ne quittant pas la ville. Quel sentiment de frustation que de voir une vieille promesse disparaitre si facilement. S'il s'en voulait ? A un point inimagineable, car cette promesse là, jamais Akira ne l'avait oublier, quand les trois s'étaient séparés, il s'étaient revus, tous les trois, enfant, le jour de la promesse en question, ca avait été...si douloureux. Et voilà qu'aujourd'hui, le moment que l'Oyabun avait tant attendu, ou redouté, venait d'arriver, non, ce n'était pas un rêve, bien que ca en ai tout l'air, là, c'était bien réel. Hiroki, Natsuki & Lui, ici, à la Baie de Tokyo, un endroit remplis de souvenirs qui n'appartenaient qu'à eux. Akira aurai du être heureux, n'était-ce pas ce qu'il avait souhaiter, se retrouver là, entourer des deux seules personnes qui comptaient à ce point à ses yeux, qui avaient plus de valeurs que lui même n'en avait pour lui ? Alors pourquoi, pourquoi son visage semblait froid, pourquoi ce doux sourire qui le caractérisait si bien, n'était pas apparent, et ces poings serrés, à croire que quelque chose ne tournait pas rond chez lui, était-ce à nouveau, le Akira insatisfait, semblable au commun des mortels ?

Akira...

Dites, il y a toujours ce marchand de bonbon au bord de la rive ?

Deux voix, qui ne faisaient que prouver que tout ceci était tout, sauf un rêve, mais rien, aucun son ne sortit de la bouche d'Akira, il était tout simplement bloquer, en fait, ca en devenait presque... ironique, oui, c'était le mot juste. Comme s'Ils ne s'étaient jamais séparés, comme ca, aussi facilement, les trois ne refaisaient plus qu'un. C'était confus, dans l'esprit d'Akira, et bien trop facile, cette frustration qu'il avait épprouvé le jour de la séparation, il l'épprouvait à nouveau, et, tout devint clair, très clair, il ne voulait pas de ca, c'était trop... dur.

" Ca ne peut pas se passer comme ca..."

Paroles prononcées à voix basse, mais rien d'autres n'eut le temps d'être fait, Akira déjà, s'était retourner, pourtant, c'est à voix suffisemment haute qu'il ajouta

" Inutile de prévenir quand tu repartira "

Un ton de voix faussement neutre, trahissant tant de choses pourtant. Une telle réaction était peut être éxagéré, et à première vue, cela laissait croire qu'il en voulait à la jolie jeune fille, d'être partie, pourtant, il n'en était rien, non, ce n'était pas après elle qu'Akira en avait, biensur que non, comment lui en vouloir, Elle qui à ses yeux, comptait tellement, c'était pourtant évident, mais présentement, Akira s'en voulait, il s'en voulait énormément, car il n'était pas parvenu à la retenir, il avait failli à sa promesse, c'est donc égoïste qu'il réagissait, semblant mettre la faute sur elle, bien qu'au fond, la douleur et les remords gagnaient en intensité, qu'il aurai voulu, la serrer dans ses bras, sentir son odeur, toucher ses cheveux, mais rien à faire, il ne pouvait pas, c'était bien trop dur, de la regarder en face, quelle réaction pathétique, oh, il en était pleinement conscient, mais quelle autre réaction adopter ? Fermer les yeux, se dire que tout allait pour le mieux, impossible, tellement impossible d'effacer cette douleur qui d'un seul coup était apparue. Il aurai penser, pouvoir tout oublier, comme avec Son ami, qu'il avait retrouver si facilement, mais là encore, c'était différent, trop confus encore. C'est de sa démarche élégante et non peu fière, que l'Oyabun repartit en chemin inverse, s'éloignant un peu plus de Ses amis à chaque pas, les yeux humidifiés par des larmes retenues.

Je ne vous laisserai jamais partir loin de moi, je vous le promets...

Flasback

- Natsu ! Natsu t'es où ? Reviens Natsu, on voulait pas...
Hiroki pleurait rarement, mais le petit garçon de 8 ans qu'il était avait bien du mal à retenir les larmes qui lui piquaient les yeux. Il tentait tant bien que mal de les dissimuler à Akira, qui marchait près de lui, mais en était presque arrivé à se servir des manches de Son ami pour se sécher les yeux. Il lui tenait fermement le bras, comme il le faisait toujours. C'était sa bouée en cas de naufrage sans doute, du moins c'était souvent comme ça qu'il le voyait, tant il collait depuis des années Son copain à lui tout seul... bon d'accord, et un peu à Natsuki aussi, mais un tout petit peu alors.

Ils cherchaient la jeune fille depuis une demi-heure sans doute, et ils néanmoins que c'était là qu'il la trouverait. Là, sur le bord de cette baie. Ils adoraient cet endroit. Un des nombreux qui abritaient leurs bêtises et leurs exploits. Ils savaient qu'ils la trouveraient ici, parce-qu'ils connaissaient Leur amie mieux que quiconque. Aussi bien sans doute, qu'elle les connaissaient elle-même. Et avec ce paquet de bonbons dans les mains, que pouvait-elle faire d'autre que leur sauter dans les bras ?

~~flashback~~

Au contact du souvenir, il ne pu que sourire un peu plus. Elle avait toujours été friande de ces sucreries que ce vendeur présentait là-bas, un peu plus loin. Il y était toujours, il se souvenait être passé devant en venant rejoindre Akira. Il n'avait pas quitté la jeune fille du regard et se contenta d'acquiescer. Mais alors qu'il relevait la tête vers Son ami, dans la simple intention de partager un sourire, il n'en eu pas le temps, sa voix résonnait déjà. Elle était dure et froide. Elle tentait de se faire la plus distante possible. C'était ce même Akira qu'il croisait dans les couloirs de Ryuuzan depuis des années, depuis qu'ils n'étaient plus Akira, Natsuki & Hiroki. Ce même garçon là, qui souffrait sans doute autant que lui. Il ne comprit pas s'il parlait de lui, quand il parlait de « repartir », ou s'il s'adressait plutôt à la jeune fille. Quoi qu'il en soi, ces mots l'atteignirent sans doute avec autant de force qu'ils firent mal à cette gamine qu'il aurait voulu avoir bien plus souvent près de lui ces dernières années. Il baissa un instant les yeux. Il ne s'était pas vraiment attendu à... ça. A cette violence, à ce refus. Lui-même l'avait tant espéré ce retour, et il était certain qu'Akira l'avait lui-même ardemment souhaité. Mais peut-être n'avait-il pas tort, peut-être était-ce trop simple. En si peu de temps, tout s'était enchaîné si rapidement, c'est vrai. Peut-être que tout allait trop vite, peut-être qu'ils devraient subir encore d'autres conséquences de leurs erreurs passées avant de pouvoir être totalement pardonné, avant de pouvoir totalement se sentir bien, et trois à nouveau. Hiroki serra plus fort la main de la jeune fille dans la sienne, avant de relever la tête, et de lui adresser un regard désolé. Il lui sourit, un sourire oscillant entre mélancolie et bonheur de la retrouver. Un sourire qui lui promettait de revenir. Qu'il ne partirait pas, qu'il ne lui en voulait pas. Qu'il ne lui en voulait plus et que de toute façon, rien n'avait été de sa faute à elle. Qu'Akira et lui avaient toujours été assez doués pour s'embrouiller seuls. Il lui lâcha la main, sans cesser de sourire et se retournant, s'empressa de rattraper Son ami, qui déjà s'était éloigné.

Flashback

- Aki-kun, je dois te confier quelque chose...

~~Flashback~~

Il courait presque, mais semblait trop perdu dans ses réflexions pour aller plus vite. Le dos d'Akira se rapprochait, et lui... lui ne savait même pas quoi lui dire lorsqu'il arriverait à ses côtés. Mais quelque chose comme de la colère, comme de la rancoeur montait en lui. Dans sa tête, dans son coeur, dans son corps tout entier. Etait-ce contre Akira, contre Natsuki. Contre lui ?

Flashback

- Je crois que je suis amoureux.

~~Flashback~~

Et il n'était plus qu'à quelques millimètres de lui. Il n'avait qu'à tendre le bras et...

Flashback

- En fait, je ne crois pas. J'en suis certain.

~~Flashback~~

Son poing vola. Il ne l'avait pas prémédité. Il en avait juste eu... besoin. Peut-être que ce poing était en réalité dirigé contre lui, peut-être. Ou peut-être pas. En tout les cas, il le sentit rencontrer la pommette de Son ami comme s'il rencontrait la sienne. Il resta là, un long moment immobile, son torse se soulevant au rythme de sa respiration rapide.

Flashback

- Aki-kun, je suis amoureux de Natsuki.

~~Flashback~~

- Pardon. Pardonne-moi. Je ne voulais pas. J'aurais du rester, j'aurais pas du dire ça. C'était... faux, tout ça. Je n'aurais pas du t'ignorer, te laisser derrière moi. J'aurais pas du... j'aurais du... pardonne-moi. Pour tout.

- C'est malin.

- Aki-kun. C'est peut-être trop simple mais...

mais on ne vas pas s'en plaindre, hein ? Tu l'as attendu non ? Tu l'aimes, n'est ce pas ? Tu l'as toujours aimé, à ta manière, comme je l'ai aimé, moi. On l'a perdu. Mais ce n'est pas si important. Elle peut repartir, mais... elle est revenu, non ? Aki-kun. Je t'aime moi. Alors, on ne va pas laisser passer ça. Je sais ce que tu ressens, je sais tout. Tu es moi et je suis toi, depuis toujours. Depuis des années, même séparés. Et je sais que tu as souffert, parce-que moi aussi, j'ai souffert. Alors, on ne va pas laisser filer un pareille occasion d'être un peu heureux, non ?

À de vagues desseins l'homme est toujours en proie, Son instabilité ne meurt qu'avec lui, Et nous voyons, Seigneur, que sa plus douce joie Dégénère souvent en son plus grand ennui.
Bien que vers son bonheur constamment il s'empresse, Bien qu'en ce seul objet il mette ses plaisirs, Comme c'est hors de vous qu'il le cherche sans cesse, Il n'est rien ici-bas qui fixe ses désirs.
Â cent objets divers tour à tour il s'engage, Et de cent tour à tour dégage ses souhaits, Ce qui fait son bonheur se change en son dommage, Ce qui lui plaît de loin le rebute de près.
Son âme en jouissant regrette sa poursuite, Se reproche ses soins et son empressement Mais hélas ! nous voyons qu'en changeant de conduite Il change de faiblesse et d'erreur seulement.
Loin de se prévaloir de cette expérience, D'un abus dans un autre il passe de son choix, Son coeur préoccupé trahit sa conscience, Et mille fois dépris se reprend mille fois.
Ses déplaisirs sont vains, ses dégoûts sont stériles, Le charme des faux biens ne l'enchante pas moins, Et tant de soins perdus, tant de voeux inutiles Ne vous redonnent point ni ses aveux ni ses soins.
A son propre repos ses désirs le refusent, Il gémit dans sa chaîne, et n'ose la briser, Il conçoit le néant des objets qui l'abusent, Et ne peut se résoudre à se désabuser.
Ainsi toujours flottante et toujours incertaine, Son âme se dissipe en cent voeux différents, Court après les malheurs, soupire après sa peine, Et renonce au vrai bien pour des biens apparents.
De là naît dans nos coeurs cette humeur inégale Qui tourne au premier souffle et change au gré du sort, À qui vit loin de vous l'inconstance est fatale, Et trouve un homme faible en l'homme le plus fort.
Il semble autant de fois que la fortune change Que l'homme tout entier se change en même temps, Et des succès divers cette enchaînure étrange Montre en un homme seul cent hommes différents. [...]
Georges de BRÉBEUF

L’inconstance, tant d’instabilité, du mal à rester dans un même endroit, avec les mêmes personnes très longtemps, tout le monde semblait tomber dans ce vice là qui au fond était-il vraiment un vice ? Pourtant Natsuki n’était pas de ce genre là, en fait elle n’avait jamais été comme tout le monde, suivant son propre chemin ne voulant pas devenir et être comme les autre. Non, elle, elle avait réussi à se poser, à trouver un endroit, des personnes avec qui rester pour toujours, du moins c’est ce qu’elle pensait. Hiroki et Akira représentaient sa stabilité, les deux épaules sur qui elle pouvait se reposer en cas de fatigue, les quatre bras qui sauraient la protéger, Ses deux meilleurs amis rien qu’à elle. Natsu s’était habituée à cette continuité dans sa vie, à cette chose si naturelle, Eux constamment là pour elle, si bien accoutumée que lorsqu’il avait fallu tout quitter, elle s’était sentie totalement perdue, ne sachant pas où aller, quoi faire, quel chemin prendre…

{FLASHBACK}

« Comment tu t’appelles ? »

Natsuki regardait les deux petits garçons devant elle. Elle n’avait pas bougé du coin où elle s’était assise après que la maîtresse l’ait présenté aux autres élèves qui ne semblaient pas intéresser par sa venue. Les voir s’approcher d’elle l’avait surprise mais aussi intimidée, elle n’était pas habituée à ce qu’on vienne lui parler, elle avait toujours été à l’écart, solitaire, différente des autres…mais cette fois-ci apparemment les choses allaient se passer autrement.

« Na…tsuki »

Avait-elle soufflé se sentant devenir de plus en plus rouge et ne sachant plus où se mettre. Les deux garçons la fixaient intensément ce qui l’inquiétait un peu mais elle sentait pourtant leur gentillesse.

« Natsuki ? C’est un joli prénom ne Aki-kun ? »
« Mmm…Tu viens d’où ? »
« Taipei »
« Ouahhhh une Taiwanaise trop bien !! »
« Hiro -__- »
« Pardon… »
« J’aime bien tes yeux Hiro-kun ^^ »

~~{FLASHBACK}~~

Ses yeux n’avaient pas changé, ils reflétaient tellement de choses, ses petits yeux expressifs, son petit air boudeur sur le visage, il n’avait pas changé son Hiroki, juste un peu plus grand, un peu plus viril, mais ses yeux ne perdraient jamais la couleur de leur enfance, on dit que les objets prennent la couleur des yeux avec lesquels on les regarde ? Natsu, elle, se sentait capable de franchir des montagnes sous le regard de Son meilleur ami. Il était si reposant son regard…et sa main dans la sienne, cette chaleur qui parcourait son corps tout entier, il y avait tellement longtemps qu’elle n’avait pas ressenti cette sensation…

{FLASHBACK}

Natsuki était assise entre Ses deux meilleurs amis, la vie semblait si douce, et elle se sentait si bien avec eux, en sécurité, protégée, aimée…Jamais elle n’avait connu un tel bonheur, ils étaient ce qu’elle avait espéré au fond d’elle depuis toujours, un tendre vœu d’enfance exaucé. Akira et Hiroki s’étaient fait une place dans son cœur et ne pourraient jamais y être délogés, ils avaient su remplacer l’absence d’un père et par la même occasion le manque d’amour paternel. Ces tendres souvenirs d’enfance comment pourrait-elle un jour les oublier ? Alors qu’un sourire angélique planait sur ses lèvres, ses deux mains tenaient fermement celles de Ses amis, le monde s’offrait alors à eux dans toute sa splendeur, tous les trois réunis personne ne pourrait les atteindre car ils étaient trois, unis en une seule et même personne. Essayer de décrire l’étrange sensation qu’elle ressentait à cet instant-là, ce bonheur éternel, serait une perte de temps, car jamais il n’existera de mots assez fort pour l’exprimer. Les yeux de la petite fille s’étaient alors fermés, elle sentait la brise légère sur son visage serein, tendu vers le ciel…Qu’ils étaient doux ces moments-là…

~~{FLASHBACK}~~

Alors que Natsuki partageait ce sourire tant espéré avec Hiroki, la voix d’Akira s’était élevée dans le silence, froide, dure et distante qui la frappa de plein fouet. Son visage se crispa alors et les paroles de Son ami raisonnèrent lourdement dans sa tête " Inutile de prévenir quand tu repartira "…La vérité fait mal paraît-il ? La personne qui a un jour inventé ce proverbe n’avait pas conscience à quel point elle avait raison…Il est vrai que la situation était très inattendue et que tout se déroulait rapidement, peut-être un peu trop pour Akira…mais Natsuki avait attendu ce moment depuis si longtemps, elle avait eu du mal à trouver la force de revenir car trop de peurs et de questions sévissaient en elle, mais finalement elle avait craqué. Cinq ans séparée d’Eux avaient eu raison d’elle, elle ne pouvait plus respirer calmement sans Eux, dès qu’elle pensait à Ses deux bouts de chou son cœur se serrait et lui faisait très mal, plus le temps passé et plus la vie devenait insupportable sans Eux…Rien n’avait jamais été compliqué entre eux au fond, tout avait toujours été si simple…si naturel…Natsu n’avait pas pris conscience que ce sentiment était peut-être terni à présent par sa faute. Alors qu’elle était totalement perdue dans ses pensées, déconcertée, elle sentit la main d’Hiroki se resserrait dans la sienne et releva alors les yeux vers lui croisant son doux regard. Le sourire qu’il lui adressa réchauffa un peu son cœur glacé par la froideur de Leur ami mais pourtant cette fois-ci elle n’arriva pas à y répondre…Et alors qu’Akira s’éloignait d’eux, Hiroki commença lui aussi à partir lâchant petit à petit sa main. Natsuki les regarda partir et fut obligée de poser une main sur la rambarde afin de ne pas tomber, ses jambes lui semblant brusquement faibles…

Alors que ses yeux se perdaient dans l’infinité du paysage qui s’offrait à elle, Natsuki s’appuya un moment contre la rambarde regardant devant elle, respirant l’air frais de la Baie de Tokyo. Comme elle aurait voulu savoir voler à ce moment-là, rejoindre l’éternité, revenir vers le ciel qu’elle contemplait si souvent dans son enfance entourée de Ses deux meilleurs amis.

Ce n’était pas dans son genre de demander quelque chose, non Natsuki n’avait jamais rien demander, aidant toujours les autres à accomplir ce qu’ils voulaient, appréciant la vie qu’on lui offrait sans rien attendre de plus, profitant de chaque moment que la vie voulait bien lui laisser. Et pourtant, cette fois-ci elle avait bien trop peur, elle était trop frustrée pour rester silencieuse, elle aurait tout fait pour voir ses souhaits accomplis… Mais au fond d’elle-même, la jolie Taiwanaise était bien consciente qu’il était impossible d’effacer le passé, même si elle voulait rayer les mauvais souvenirs pour que seuls les plus beaux restent, ce n’était pas possible…Les mains de Natsu se crispèrent sur la barrière, elle ferma les yeux tout en continuant de serrer encore plus ses mains autour du bois peint, pourquoi avait-elle si mal ? Au bout d’un moment, ses yeux se rouvrirent et elle tourna la tête en direction des deux garçons qui n’avaient pas bougé. Natsuki ne savait plus quoi faire, la réaction d’Akira lui avait certes fait mal mais elle ne pouvait pas lui en vouloir, non elle ne lui en voulait pas car il avait raison, entièrement raison…en une fraction de seconde toutes ses peurs avaient refait surface la tiraillant encore plus…

Hésitant, elle regardait fixement dans leur direction sans oser un pas vers eux. Natsuki n’était pas du genre pessimiste elle pensait plutôt que qui ne tente rien n’a rien, mais pourtant dès que le sujet touchait les deux personnes qui comptaient le plus à ses yeux, les choses se compliquaient beaucoup plus, et une peur inimaginable l’envahissait. Elle ne voulait pas les perdre à nouveau…et pourtant au fond ce serait le juste retour des choses…Prenant son courage à deux mains, la jeune fille se décolla enfin de son observatoire et s’avança d’un pas mal assuré vers Ses deux amis…

« Gomen ne Aki-kun… »

Prononça-t-elle simplement dans un effort surhumain pour calmer les battements de son cœur. Ses yeux se baissèrent un instant, Natsuki essayait de remettre ses pensées en ordre, elle ne voulait pas parler brusquement et cherchait les bons mots pour exprimer ce qu’elle pensait depuis toutes ces années. Finalement, à quoi bon essayait de tourner cela de plusieurs manières différentes ? N’avaient-ils jamais été directs et entièrement sincères tous les trois ? La jolie Taiwanaise releva alors un regard serein, neutre, déterminé mais surtout étrangement calme et doux vers Akira.

« Nous étions trop jeunes…Beaucoup trop pour comprendre. Je ne pouvais pas supporter la simple idée que nous pouvions atteindre un point de non retour. Je ne pouvais pas l’accepter sans rien faire, je ne voulais pas vous regarder vous éloigner un peu plus chaque jour sans réagir…

Natsu fit une pause sans pour autant détacher son regard de celui d’Akira, sa gorge se serrait de plus en plus mais pourtant elle gardait assez de conviction pour ne pas craquer devant son ami…

Alors oui, j’ai agis en égoïste, je suis partie, sans rien vous dire, tu peux m’en vouloir, tu peux être en colère mais ne me reproche pas d’avoir voulu espérer préserver le peu d’amitié qui restait entre nous. »

Une lueur étrange brillait dans les yeux de Natsuki, mélange de joie, de tristesse, de nostalgie…et la liste pourrait encore s’étendre tellement le flot de sentiment qu’elle ressentait à présent était vaste et désordonné. Avec les dernières forces qui lui restaient, Natsu réussit à esquisser un léger sourire calme et apaisé tout en continuant de fixer Son ami. Elle resta quelques secondes ainsi qui pourtant semblait durer des heures, elle tourna enfin la tête vers Hiroki sans se départir de son sourire avant de leur tourner le dos commençant à s’éloigner d’Eux. A ce moment-là, Natsuki ne put continuer à contenir les larmes qui menaçaient de tomber depuis tout à l’heure…

Sera-t-elle elle-même un jour capable de se pardonner ? Ce n’était pas une chose certaine, Natsuki était bel et bien consciente que ce qui c’était passé entre eux trois était aussi de sa faute, d’une manière ou d’une autre elle s’en voulait énormément. C’était la première fois de sa vie qu’elle se sentait aussi désemparée et perdue…tellement que parfois il lui arrivait de penser qu’elle n’aurait peut-être dû jamais apparaître dans la vie d’Hiroki et Akira, que leur quotidien aurait été bien meilleur sans elle…Il n’y avait rien de pire comme pensée, et pourtant des idées noires de ce genre faisaient surface dans son esprit dans ses moments de faiblesse. Voir Son Akira qu’elle avait connu si joyeux, si doux, si protecteur dans cet état la meurtrissait de l’intérieur. Son égoïsme avait fini par blesser Ses deux amis, elle ne pourra jamais se le pardonner. Mais à présent que les choses étaient faites, elle ne pouvait plus revenir en arrière, il suffisait de vivre avec bien que ce ne soit pas si simple que ça. Peut-être qu’avec le temps leurs blessures se refermeront, peut-être qu’avec le temps ils arriveront à être à nouveau tous les trois…ou peut-être pas… Natsuki n’avait à présent aucun échappatoire, repartir serait bien trop facile et elle ne voulait plus fuir ce qui était une évidence à ses yeux, même si son amitié avec Eux devait s’arrêter ainsi, elle l’accepterait mais ne s’enfuirait plus. Son retour marquait également une nouvelle page de sa vie, elle n’était plus la même petite fille qu’autrefois, ses souvenirs resteront à jamais intacts mais elle essayera d’aller de l’avant et de ne pas rester figer dans un passé bien révolu. C’était ce qu’elle s’était promis avant de Les revoir…Natsu souhaitait devenir indépendante, montrer à sa famille qu’elle pouvait être forte.

~ FLASHBACK ~

" Je me demande quelle sera sa réaction... Il va surement se payer ma tête, le connaissant "

Allongé sur le lit de sa chambre, Akira souriait, alors qu'il parlait seul, perdu dans ses pensées, il était heureux, tout pour lui, allait pour le mieux, deux amis exceptionnels, une petite soeur proche de lui, le temps était en plus de cela magnifique & rien en lui, ne semblait vouloir le contrarier, non, tout pour Akira, était merveilleux. Ca devait faire, un peu plus d'une heure qu'il était rentrer, se séparant d'Hiroki & de Natsuki, toujours de ce même endroit, une intersction dans une rue, chacun partant de son côté, enfin, après avoir raccompagnée la jolie Taïwanaise, il ne viendrai en effet jamais à l'idée pour les deux jeunes garçons de la laisser rentrer seule chez elle, malgré les paroles rassurantes de leur amie. Trop protecteur ? Ca oui, ils l'étaient, et fièrs en plus, une amie comme elle, on ne voulait pas risquer de la savoir seule sans sécurité, non ? Comme à chaque fois, après Natsuki raccompagnée et en sécurité chez elle, les deux nippons marchaient quelques minutes ensembles, avant de se séparer à leur tour. S'ils avaient pu, ils se seraient raccompagnés mutuellement, enchainant les allés-retour totalement illogique jusqu'à ce qu'un des deux cèdent et décide de ne plus se faire raccompagner, imaginer le tableau, autant dire que ni Hiroki, ni Akira, n'était stupide à ce point. Ce soir là, alors qu'ils s'étaient séparés, l'esprit d'Akira était ailleurs, une pensée ne l'avait pas quitter, ce soir là, il était parvenu à la dissimuler durant cette soirée, masquée par les rires et le bonheur d'être entourés de Ses deux trésors à lui, pourtant, pas une seule seconde, il s'en était débarrassé, de cette pensée. Le Japonais s'était arrêté quelques instants, en pleine rue, levant la tête au ciel, afin de contempler les étoiles, cet étrange mais, ce drôle de sourire niais qu'il affichait, ne semblait pas vouloir déserter ses fines lèvres, et ce sourire, c'est en pensant à Elle, qu'il l'avait. Enfin arrivé chez lui, il n'avait pas trainer avant de regagner sa chambre et de se laisser tomber sur son lit, l'air tout aussi heureux.

* Je devrais peut-être l'appeler, pour lui demander conseil, il doit mieux s'y connaitre que moi * Pensée traversant l'esprit d'Akira tandis ce qu'il attrapa son portable, prêt à composer le numéro d'Hiroki. Les touches préssées, il referma pourtant le claper du téléphone, l'air taquin. * Je vais lui faire la surprise, ca sera bien plus amusant de voir sa tête * Une insouciance, qui aurai pu imaginer, que les paroles que voulaient prononcées Akira, allaient être celle qu'Hiroki prononcerai le lendemain à Akira... Lui, tout ce qu'il voulait, c'était voir la surprise de Son ami, son sourire lorsqu'il apprendrai la nouvelle. Parler des heures, en trouvant le meilleur moyen de tout lui dire à Elle. Hélas, jamais rien de tout ca, n'avait pu voir le jour...

~~~ FLASHBACK ~~~

S'il avait su, tout ce qu'un sentiment pouvait engendrer, alors il aurai préféré devenir le plus grand des insensibles, le plus froid, afin de ne jamais les blesser. Depuis tout petit, s'il y avait bien une chose qu'Akira ne pouvait se résigner à faire, c'était bien ca, rendre triste Hiroki & Natsuki, les décevoir, leur faire de la peine, les voir pleurer, lui, tout ce qu'il voulait, c'était leur sourire, entendre leur rire résonner autour de lui afin d'y joindre le sien, et pas seulement dans leur enfance, mais pour toujours, parcequ'il n'y a rien de plus beau, que le sourire d'un ami, en l'occurence ici, de deux amis. Le retour de Natsuki, n'était pas réel, n'est-ce pas ? Biensur que non, elle était partit, à cause de lui, à cause d'Eux. Dans la tête d'Akira, c'était tout bonnement inconcevable, que Natsuki réapparaisse de la sorte, lui, il imaginait ca différemment, il ne savait pas du tout comment, mais pas de cette manière, on aurai dit, qu'elle était tombée du ciel, quelle magnifique cadeau dieu venait-il de leur faire, qui après cela, ne croirai pas au destin ? Parcequ'il était bien là le destin, il venait de les réunir à un endroit des plus symbolique, c'était bien trop facile, comme si leurs retrouvailles, étaient prévues d'avance, que tout était calculé. Bon sang, quel esprit compliqué avait Akira, pourquoi ne pouvait-il jamais se contenter de ce qu'il avait, lorsqu'il était question d'Eux ? Mais au fond, il savait très bien, ce qu'il voulait, c'était plus qu'évident. Il ne voulait pas du sourire tendre & rayonnant de la Taïwanaise, ni sa gentillesse, non, il ne souhaitait qu'une chose : qu'elle lui en veuille, qu'elle lui repproche, de ne pas l'avoir retenue, qu'elle lui repproche aussi, de l'avoir aimé, tout simplement. Akira s'en voulait, à un point impensable, cette fichu promesse qu'il n'avait pas tenue, un échec pour un garçon emplis de fiérté, c'est tellement dur à supporter, et tellement dur à admettre. *Pourquoi ?*

Fuir était-ce la meilleure chose à faire à cet instant précis ? Biensur que non, prendre la fuite, était synonyme de lâcheté, pas vis à vis de Natsuki, oh non, jamais Akira ne pourrai décrire le fait que Natsuki soit partie comme un geste de lâcheté, bien au contraire. Comme il se l'était répêter sans cesse, jamais il n'en voudrait à Natsuki, comment lui en vouloir après tout, Akira n'était pas de ce genre là, à tout mettre sur le dos des autres, il assumait pleinement ses actes, mais le seul qu'il ne parvenait pas à assumer, était bien celui de l'avoir laisser partir & inconsciemment, il était certain de ne pas être le seul à s'en vouloir pour cette même raison. Sauf qu'Hiroki lui, avait bien compris, il était bien plus logique, l'idée de fuir comme venait de l'avoir eu en tête Akira, ne devait même pas avoir effleurer l'esprit de Son ami. C'est pour cela d'ailleurs, qu'ils étaient amis aussi, Akira admirait Hiroki depuis tout le temps, il semblait bien plus censé, il savait comment agir, peu importe la situation, il avait ce quelque chose en plus, qu'Akira enviait et admirait, et il en était fièr, parceque c'était Son ami qui était comme ca.

Aki-kun, je suis amoureux de Natsuki

Une phrase, qui en une seconde, avait tout fait basculer, pourtant, Akira était passé au dessus de cela, la preuve étant faite, il n'en voulait plus à Hiroki, en fait, lui en avait-il seulement voulu un jour, il est évident que non, et très franchement, aujourd'hui, cette phrase ne résonnerai plus dans sa tête, comme elle l'avait hantée toutes ces années... Un coup d'électricter, un vascillement de côté, Akira n'était même pas certain d'être conscient que le poing qui venait de rencontrer sa joue, n'était autre que celui de Son ami, il ne prit pas mal ce geste non plus, étrangement, il avait été comme une libération, drôle qu'au moment où il repensait à cette phrase, le geste d'Hiroki vienne le sortir de sa rêverie, comme pour signaler, que tout devait être oublier. Sans un mot, le regard vitreux tandis ce que du rouge apparaissait au coin de sa lèvres, Akira resta immobile, tandis ce qu'il ressentait l'étreinte de Son ami, ce geste n'était pas anodin, en fait, il n'y avait que dans ses bras à lui, ou à Natsuki, qu'il ressentait ce quelque chose d'étrange en lui, cette douce sensation. Les paroles que prononca Hiroki quelques secondes après, eurent un effet percutant, et l'Oyabun dut prendre sur lui, pour ne pas se laisser aller alors que ses yeux commencaient à le picoter, fichu sentimentalisme, là encore, il aurai aimé être froid et insensible... Connerie, biensur que non, qu'il ne souhaiterai pour rien au monde être insensible, car c'était justement avec Eux, q'il se sentait vivre pleinement, il avait besoin de ce surplus d'affection, de sentiment. Lorsque l'étreinte se desserra, Akira renifla discrètement, bien que la larme qui venait de perler sur sa joue elle, n'avait rien de discret, tout comme ses yeux qui devaient avoir pris une teinte lègerement rougeatre. Lui non plus, ne pleurai quasiement jamais, en fait, il n'avait pleurer que trois fois, à son souvenir, et à chaque fois, s'était pour Eux, à croire qu'ils étaient les seuls à mériter des larmes d'une telle valeur. Toujours de dos, c'est aussi silencieux qu'il écoutait Hiroki parler, dans tout ce qu'il disait, que du vrai, il avait raison, comme bien souvent, de toute façon, Il était le seul, à faire réagir Akira, et dieu sait combien il est difficile de rivaliser face à l'obstination d'Akira, surtout lorsqu'il a une idée bien ancrée dans la tête. "Alors, on ne va pas laisser filer un pareille occasion d'être un peu heureux, non ?" Pourquoi, Akira n'arrivait-il pas à l'accepter, pourquoi avait-il l'impression, que ce n'était pas le bon moment.. Oui, il voulait que tout redevienne comme avant, marcher d'un côté de Natsuki en lui tenant la main, tandis ce que de l'autre côté, Hiroki lui, tiendrai l'autre main de la jeune fille, rien que de visualiser l'image, il en était empli de bonheur...

~ FLASHBACK ~

- Venez jouer avec nous, les garçons, ca trainent pas avec des filles, en plus, elle est même pas jolie.
- Vous dîtes n'importe quoi, on traine pas avec des filles, mais avec Elle !!
- Laisse Aki-kun, ils sont jaloux
- Jaloux de quoi ? Sans vous elle ne saurai même pas se défendre, bouuh! Hiroki et Akira jouent avec des filles
- Et alors ? Elle n'a pas besoin de se défendre, on la protégera toujours nous, Hiro-kun a raison, vous êtes jaloux, parceque vous n'avez personne à protéger, et personne qui vous protège non plus, en fait, vous n'êtes même pas amis !

Le petit rebel resta immobile, tandis ce qu'Hiroki attrapa la main de Natsuki, l'entrainant un peu plus loin, Akira ayant également, prit l'autre main de leur amie. Jamais ils ne la laisseraient tomber, toujours ils seraient là pour la protéger, rien ne pouvait les séparer...

~~~ FLASHBACK ~~~

Elle est partie, je n'ai rien fait pour la retenir et la faire sourire, loin de moi, loin de nous, qui la protégera ?

Posant son regard sur Elle, il ne put que chercher, en même temps, à attraper la main d'Hiroki qui s'était serrée sur sa manche, tandis ce qu'il passa négligemment son autre main sur ses yeux, puis sur sa lèvres, dans un geste des plus discrets. Il s'en voulait tellement, là, tout de suite, que ca le rongeait intérieurement. Encore quelques temps, juste quelques temps, le temps de prendre conscience, que tout ceci est bel et bien vrai, le temps de se préparer, à s'excuser à son tour, de son acte égoïste. Elle se rapprochait, sa jolie silhouette se dessinait, pourtant, la difficulté de la regarder en face était omniprésente, et Akira serra un peu plus fort la main d'Hiroki qu'il avait réussi à atteindre, comme un enfant, qui tente de se rassurer avec Son copain et la voix de Natsuki, eut l'effet tant redouté qui lui fit serrer la gorge, elle aussi, avait raison dans ses mots, ils étaient pourtant, si dur à accepter. Elle s'en voulait, et de tout, c'était probablement cela, qu'Akira avait redouté, entendre de la bouche de Natsuki, ces mots qu'il s'était repprocher à lui même pendant plus de cinq ans, et sans le vouloir, serrant toujours un peu plus la main d'Hiroki, tête baissée, c'est la colère qui reprenait le dessus, il se détestait lui même à cet instant précis, parceque pendant toutes ces années, Elle avait souffert, loin d'eux, se rongeant l'esprit en se disant que tout était de sa faute, mon dieu quelle souffrance, lui qui s'était juré, de ne jamais la faire souffrir, de ne jamais la savoir triste, de tout faire pour que le seul sentiment qu'elle épprouve, soit du bonheur, parceque Natsuki, elle ne méritait que ca, du bonheur, une fille comme elle, n'avait pas le droit d'être malheureuse, pourtant inévitablement, elle l'avait été.

" Tu n'as strictement rien compris, tu es toujours aussi naïve... Je ne trouve aucun bonheur dans ces retrouvailles, ce n'est pas du tout ce que j'imaginait & je m'en serai bien passer... "

Une voix sèche & tremblante à la fois, sur son visage, on pouvait voir, s'il n'avait pas rebaisser la tête, que les nerfs faisaient s'agiter ses tempes, ainsi que certains traits de son visage. Il ne faisait qu'empirer les choses, il voulait se faire souffrir lui même, par punition peut être, de l'avoir fait souffrir durant toutes ces années. Relevant la tête, ses yeux demeuraient clos, s'il les ouvrait, sa vue se brouillerai tant les larmes avaient élues domicile sous ses paupières. C'est dans un mouvement rapide qu'il fit volte face, un dernier regard de côté à Hiroki, tandis ce que se murmura un 'Je suis désolé' à qui voulait l'entendre, puis il se précipita loin, très loin... Rester ici une seconde de plus, l'aurai achevé, d'une certaine manière, ses yeux piquaient, les larmes perlaient, mais il s'en fichait, il méritait bien d'en verser des larmes, pour Elle, pour Eux. Cette fois ci, il le savait, qu'Hiroki ne le suivrai pas, car il ne voulait pas qu'il le suive, cette colère qu'il épprouvait en lui, il ne devait pas la laisser se propager, et encore moins à leur égard. Que Natsuki lui en veuille, c'est ce qu'il cherchait peut être, il n'arrivait pas à se pardonner de l'avoir laisser leur échapper. Infiniement heureux de l'avoir refus, d'avoir été réunis tous les trois, mais ce bonheur, Akira n'était pas prêt à le recevoir, il lui fallait du temps, mais pas trop quand même, parceque, Ces deux là, il les aime tellement...

Peu importe qu'on y pense ou pas
Personne ne peut prévoir son avenir
La solitude semble alourdir mon coeur
Je ne fais que répéter mes erreurs

Il vaut mieux avancer un pas à la fois
Nous continuerons à vivre chaque jour ensemble
Même si nous nous perdons jusqu'à l'oubli
Ici et maintenant ce lien eternel nous unit

>Rivers Flows in You<

non

Flashback

Deux gamins et une gamine qui se tiennent par la main, le long d'une baie. Au loin, on aperçoit le mont Fuji. Le soleil est encore haut, ils se sont enfuis. Mais ils sont trop jeunes encore, et ils ont un peu peur, alors, ils se serrent mutuellement le coeur. Bientôt, il faudra rentrer. Les fugues, c'est pour les grands.

Je t'aime.
Bah, et moi ?
Mais je t'aime au pluriel ! T'es bête ou quoi !

~~Flashback~~

Et cette chanson qui lui trottait dans la tête. Un air de piano, aussi doux et triste que pouvait l'être le vent en cet instant. La main toujours tendue dans la direction où avait disparu Akira quelques secondes plus tôt, il ne contrôlait même plus ses larmes. Elles coulaient trop vite, trop nombreuses. Il ne pleurait pas comme ça, il n'aimait pas ça. Mais il n'y pouvait rien. Il était seul à nouveau, on lui avait encore une fois tourné le dos. Et cette chanson sans sa tête qui lui tordait le coeur, qui brisait ce qui lui restait de bonheur. Il avait mal, si mal. Et il ne pouvait retenir les sanglots de plus en plus violents qui le secouaient. Il n'aimait pas pleurer, mais il en avait tant besoin. Et les larmes coulaient, encore et encore et lui restait immobile. Que faire. Que faire... il ne savait plus où aller, vers qui se tourner. Les deux personnes les plus chères à son coeur avaient disparu chacune de leur côté et lui, au milieu, ne savait pas ce qu'il devait penser, comment il pouvait agir à présent. Et il avait peur, et il crevait de peur. Plus personne ne lui tenait la main, et ils pleuraient à trois. Ils savaient, tous les trois le savaient, que s'ils ne se consolaient pas au même instant, tous en même temps, la plaie ne se fermeraient jamais et les larmes couleraient toujours. Mais il faudrait se retrouver, pour commencer. Recommencer à rire et à jouer. A tomber d'un toboggan, à sauter d'une balançoire, à se battre comme les grands. Et cette chanson qui lui vrillait la mémoire. Il s'était rapproché de la rambarde qui surplombait le baie. Se doigts s'agitaient au rythme de l'air de piano qui ne cessait de tourner dans sa tête. Que pouvait-il faire ? Où pouvait-il aller ? Il voulait se souvenir mais les souvenirs faisaient mal lorsqu'ils ne pouvaient pas être partagés. La main d'Akira lui manquait déjà, la douce présence de Natsuki aussi. Et sans Eux, il ne savait même plus qui il était réellement. Alors... que faire maintenant ? Il soupira, le visage parcourues de larmes séchées. Il avait froid ici, le vent commençait à devenir trop fort. Il frissonnait de manque, de peur, de froid, de douleur. Ils les voulaient tant et tant, près de lui, là, à porté de sa main. Ils lui manquaient tant. Leur présence, leurs sourires. Ils les aimaient tant. Il baissa les yeux, un sanglot le secoua encore et puis, ce fut terminé. Sa décision s'ancrait peu à peu dans ses entrailles. Il lâcha doucement la rambarde et s'éloigna du bord, ne cessant d'admirer le soleil qui baissait à l'horizon. Le temps était-il passé si vite ? Etait-ce déjà la fin de la journée, vraiment ? Ah. Peut-être. La musique se tu dans sa mémoire. Et ses larmes ne coulaient plus. Il était temps de créer une mélodie un peu plus joyeuse. Il était temps d'être trois, non ? Un triste sourire apparut sur son visage, qui s'effaça bien vite. Voilà qu'il n'était plus apte à sourire comme il avait pu le faire il y a encore quelque heures. Mais sans Akira... il tourna la tête dans la direction où était partie Natsuki. Il tendit la main comme s'il pouvait la rattraper par ce simple moyen. Il sentait presque son parfum, encore. Le vent le lui apportait peut-être, tout comme les quelques bribes de sa voix, la douceur de tous ses gestes. Il baissa le bras et sourit encore une fois. La musique était revenu, mais peu importe. Ils chercheraient Natsuki à deux cette fois, ils ne la laisseraient plus seules parce-qu'aucun d'eux ne le voulait, quoi qu'il puisse vouloir faire croire. Il se tourna résolument dans la direction où cette fois avait disparu Son ami. Croyait-il vraiment qu'il allait le laisser filer ainsi ? Croyait-il vraiment que tout pouvait se terminer comme cela ? Plus de place pour la tristesse et la solitude, plus de place pour les excuses. Il n'y avait plus que ces trois gosses là, qui comptait. Rien d'autre au monde ne devait avoir d'importance. Ni les mots, ni les gestes. Juste Eux. Rien de plus. Rien de moins.

Je n'ai pas de jolies choses à ajouter.
Juste des pensées à faire partager.
Des choses que seuls vous ressentirez.

Je n'ai pas de jolies chansons qui parlent de vous.
Mais j'ai toute ma vie, qui parle de nous.

» Dans la rue [PV Akira]
» Te Trouver pour mieux Te Perdre [PV Akira, Sano, Hiroki]
» Un peu de sport, tranquil ? [S. Hiroki]