Danse, petite fleur épanouie ... {Libre}

Six heures du matin. Les fins rayons du soleil filtraient joyeusement à travers les rideaux pâles de la grande chambre. L’on distinguait aisément les chants gaillards des oiseaux au dehors, c’était le printemps, presque l’été. Le temps état radieux, les gens heureux et la nature enjouée. Une porte s’ouvrit doucement, laissant apparaître une jeune fille se séchant les cheveux à l’aide d’une serviette blanche, à l’encadrement de celle-ci. Son regard était heureux et glissa sur toute sa chambre, avant de s’échouer sur le réveil. Il était beaucoup trop tôt pour y aller. Elle n’était vêtue que d’une simple serviette. Ne tardant plus, elle s’approcha donc de son imposante armoire et y piocha quelques vêtements choisis la veille. Vêtements qu’elle jugeait parfaits pour un premier jour dans un nouveau et inconnu lieu.
Le résultat était scotchant. Se regardant joyeusement dans le miroir ; l’image qui s’y refléta était somptueuse : Une magnifique jeune fille, habillée d’une jupe s’arrêtant au genoux et virevoltante, de couleur beige ; un chemisier fin, rose pastel, à manches courtes ; de simples ballerines printanières, plates et mignonnes avec leurs couleur rosée. Son cou était, pour la première fois, dégagé de ses cheveux, qu’elle avait relevé en un chignon d’où s’échappaient bon nombre de mèches folles et rebelles, le chignon en question était ornait d’un petit papillon sur le côté gauche, donnant un air mélodieux. Libéré des cheveux, certes mais pas d’un bijou ; son cou était décoré d’un petit collier auquel pendait une étoile ; aux poignets, une montre bracelet au gauche et une fine gourmette au droit, rien de plus. La beauté est avant tout, simplicité.

Esquissant un fin sourire, elle prit son sac beige, en bandoulière et sortit de sa chambre, prenant soin de refermer la porte doucement. D’une nature trop enthousiaste et excitée, elle ne tenait plus en place. L’idée de commence une sorte de nouvelle vie embrumait tous ses sens et lui procurait une joie sans nom. Elle dévala presque les escaliers et alla à la cuisine. Elle trouva son père, toujours aussi matinal lui alors !
Ils s’installèrent ensemble à table et mangèrent sous la pluie de questions de la jeune fille, auxquels le paternel répondait en souriant, sans que cela l’ennuie. Il faut dire qu’il avait l’habitude l’écouter parler et parler, encore et toujours...
Il était sept heures du matin. Après avoir terminer le petit déjeuner, l’homme partit à son travail, embrassant sa fille, qui avait insisté pour aller seule à son nouvel établissement. Chie aida la dame qui était là pour le ménage, à débarrasser la table. Elle était toujours comme cela, serviable et gentille.

Ce n’est pas possible ! Le temps passe trop lentement, beaucoup trop au goût de la jeune japonaise. Seulement huit heures. Elle décida de partir tout de même.
Elle sortit donc de maison, en saluant la dame et prit la direction du centre ville. Elle connaissait cette ville presque comme sa poche, elle avait grandi entre les bâtisses de Tokyo et s’y était longuement promenée. Chantonnant un petit air musical qu’elle ne cessait de jouer au piano, ses doigts tapotaient le vide machinalement, comme si cela était les touches blanches et noires de l’instrument ; Les cheveux dans le vent léger qui caressait son visage, elle avançait d’un pas légèrement rapide. La destination fut la station de bus. Comme il n’y en avait pas des disponibles pour la région du lycée Ryuuzan, elle fut contrainte de poiroter. Pas de problème, se dit-elle joyeusement. Elle prit un livre et s’y plongea à moitié.

Citation :

# Alice en rit tellement, qu’elle dut retourner en courant dans le bois, de peur qu’ils ne l’entendent. Lorsqu’elle ressortit pour jeter un coup d’œil, le Valet-Poisson était reparti ; l’autre valet, assis par terre près de la porte écarquillait ses yeux fixés stupidement vers le ciel #

Eh oui ! Même une aussi grande jeune fille peut s’intéressait à « Alice au pays des merveilles ». Et elle lisait avec intérêt ! (xD) Heureusement, le bus arriva enfin, faisant le bonheur de Chie qui s’empressa de ranger son livre dans son sac et de monter rapidement dans le bus qui démarra cinq minutes plus tard. Elle jeta un œil vers sa montre et constata avec stupeur qu’elle avait attendu plus d’une demi-heure à la station.
Le paysage défilait. Les arbres, le ciel, le soleil, les oiseaux, les gens, les bâtisses et tout ce qui contribue à la constitution d’un environnement. Son regard se faisait légèrement absent, toujours cet effet dans un moyen de transport, un effet mélancolique. Que c’est drôle enfin !
Le bus s’arrêta. Après encore trente minutes de course ; décidemment, les planètes étaient alignées pour l’empêcher d’arriver au lycée. Un parcours semé d’embûches. Elle se dit qu’elle était beaucoup trop loin de l’établissement et qu’il fallait aborder ce petit problème avec son père. Elle descendit donc du bus, et prit la direction du lycée.

Arrivée devant le portail, elle fut étonnée de la grandeur de la bâtisse mais finit par sourire. Elle poussa la lourde porte, déployant toute sa faible force et pénétra enfin les lieux. Elle se sentit bien dans un milieu scolaire, pour la première fois de sa vie ; oui bon, elle n’avait encore rencontré personne. Posant ses petits pieds l’un devant l’autre, en marchant doucement et regardant tout avec curiosité et admiration, elle se retrouva dans ce qui semblait être la cour de l’établissement. Etant seule, et le temps étant merveilleux, elle jeta presque son sac sur un banc choisi au hasard, et se positionna en courant vers le milieu de la cour et se mit à tournoyait sur elle-même, comme une gamine, une mine heureuse et adorable, toute souriante. Sa jupe virevoltait en même temps qu’elle tournait, donnant un effet de rêve.

...

» Petite Absence
» Un petite fringale [PV]
» Petite pause^^
» Rencontre [Libre]