Enfin un peu de calme. [PV Mikaru]

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Tout ce bruit à longueur de journée, toutes ces personnes, c’est tellement insupportable. Mais comment Kiba a-t-il tenu le coup ? Allez savoir … enfin, ce n’est peut-être pas si difficile que ça à deviner en voyant comment la sacoche de médicaments c’est vidée. Ca allait bien plus vite que d’habitude. Il fallait aussi le dire, il n’y avait aucun bruit dans la chambre d’hôpital du brun hormis sa basse et les quelques infirmiers qui passaient de temps à autres, alors tout ce bruit autour de lui, d’un seul coup, ça le rend fou. Encore plus qu’il ne l’est déjà, le pauvre. Et puis le regard des gens, ce regard rempli de pitié, c’est tellement écoeurant, tellement blessant. De nouvelles cicatrices ont prit leur place sur les bras du jeune homme, c’est trop dur à supporter. Pourquoi n’arrive t-il pas à mettre fin à ses jours ? Non en fait il sait pourquoi, il a peur de la mort, quelque part il veut vivre, même si seulement une infime partie de lui le désire. Et il se hait pour ça. Il s’inflige des blessures pour le fait d’avoir pensé qu’il devait vivre lui aussi. A son goût, il n’a aucunement le droit de vivre, il doit rejoindre Kaoru.

Enfin, ce jour-ci il a trouvé où aller pour avoir un peu de calme. La baie de Tokyo, les deux ou trois dépliants qu’on lui avait donnés à son arrivée disaient que c’était un endroit très beau et calme. En plus il pourrait y voir le mont Fuji. Il ne l’avait vu qu’en photo, des photos que lui avait montré son amour. Il lui avait promis qu’ils iraient ensemble, pourquoi le destin en a-t-il voulu autrement ? C’est injuste. Tout est fait pour que le jeune bassiste veuille se donner la mort. Ce dernier c’était donc finalement décidé à se préparer pour sortir. Après sa douche il fouilla dans son armoire, il avait envie de mettre des vêtements qu’il avait perdu l’habitude de mettre, pour une fois. Tous ces habits qu’il n’avait plus portés depuis la mort de Kaoru, et ceux qui dévoilent trop sa peau affreusement pâle et son corps bien trop maigre. Pourtant ça lui donnait envie, allez chercher à comprendre. Peut-être parce qu’il va enfin dans un endroit calme, seul. Et aussi parce qu’il est certain que son défunt amoureux le verra là bas, près du mont Fuji. Oui, il veut faire sourire cet ange qu’il aime tant.

Kiba enfile donc un short noir aux bordures blanches lui arrivant à mi-cuisses, un débardeur rayé en hauteur noir et blanc avec une chemise noire légère à manches longues par-dessus, qu’il laisse ouverte. Voyant la maigreur de ses jambes, il cherche tout de même si il n’a pas quelque chose à enfiler. Trouvé : il met donc de hautes guêtres assez larges noires lui remontant un peu au dessus des genoux et, par-dessus, une autre rayée noire et blanches pour la jambe droite qu’il remonte un peu en dessous des genoux et une blanche à points noirs qu’il met de la même façon sur sa jambe gauche. Eh bien, au moins on peut dire que ça le change de son style habituel, même si on reste dans le noir et le blanc. Et finalement on ne voit pas tant que ça sa peau si pâle, en revanche on peut distinguer sa maigreur. Chaque chose en son temps, même si ce n’est pas demain la veille qu’on verra le brun habillé avec des couleurs vives et des vêtement laissant voir son corps si faible.

Enfin, voilà donc le jeune bassiste prêt à sortir. Il prend tout de même un sac à dos, noir, dans lequel il met un peu d’argent, quelques tablatures et une écharpe au cas où. Ainsi que, bien évidement, sa basse. Il enfile ensuite ses chaussures, toutes simples, de toile blanche, puis sort de son appartement, ses deux cahiers et son stylo à la main. Bon maintenant, par où on va ? Ce n’est vraiment pas pratique d’avoir un sens de l’orientation si développé. Bon, après deux ou trois minutes de marche, voilà le métro, ça évitera à Kiba de marcher, en plus le soleil brille dans le ciel. Si il y a bien une chose désagréable pour le brun, c’est sentir le soleil sur lui. Après quelques minutes à écouter de la musique sur son MP3, le voilà arrivé. Au moins ça n’aura pas été trop difficile à trouver. Ne vous demandez plus vers où va le jeune bassiste, vers le lieu d’où il pourra le mieux voir le mont Fuji, bien sur. Une petite colline verdoyante avec quelques arbres, parfait. Le jeune homme s’installe donc au pied d’un des arbres – de manière à être à l’ombre évidement – et sort sa basse. Les yeux clos, il joue tranquillement, toujours une énième chanson triste, qu’il dédie mentalement à Kaoru. Kaoru qui se trouve non loin du mont Fuji d’après Kiba. Enfin du calme, c’est tellement agréable. Il faudrait seulement qu’il fasse nuit pour que ce soit parfait. Et que son amour soit près de lui, mais ça c’est tout bonnement impossible.

[J'espère que ça va.]

Invité

Ah ! Enfin un moment agréable, sans cette pluie qui le poursuivait ! Saleté de temps. Les quelques rayons de soleil qui éclairaient son visage aux traits fins et féminins,lui firent plisser les yeux, le temps qu'il s'habitue à cette luminosité, un peu agressive pour les yeux de Mikaru. Il avait laissé ses lunettes de soleil dans son sac et étai trop flemmard pour les en sortir.
Déjà 17h et il faisait toujours aussi chaud. Vraiment contradictoire comme garçon ... Pas de pluie, pas de soleil non plus ? Alors décide toi vite mon vieux !
Un léger soupire traversa ses lèvres fines, Mikaru devait avouer qu'il n'était jamais content et c'était assez déplaisant pour son entourage, bien qu'il soit assez réduit voire inexistant.
Dépité par son indécision, il décida de rentrer chez lui ... A pied comme toujours. Il n'avait aucune envie de dépenser son argent pour un ticket de bus chaque soir.
Sa rancune envers les chauffeurs de bus n'était pas tout à fait réel mais il devait bien pester contre quelqu'un si ce n'était pas contre sa propre personne. Après tout qui aimait cette auto dérision ? Sûrement pas Mikaru, bien trop fier pour se rabaisser face aux autres. Qualité ? Défaut ? Bah ... A vous de choisir.

Le japonais n'était pas de nature narcissique, mais ce n'était pas si mal que ça de flatter son égo de temps en temps, qui ne le faisait pas ?
La petite brise caressant son visage le fit soupirer de bien être. Mh ... Si bon, ce petit vent frais capable de lui faire oublier. Oublier ? Oh oui ... oublier cette haine pour sa mère qu'il nourrissait depuis plusieurs années, cette haine qui commençait à la dévorer. A peine dix neuf ans et voilà qu'il se faisait déjà ronger par ses propres démons.
Ah quelle ironie, monde pourri !
Mikaru avait l'habitude de prendre son temps sur le chemin du retour, s'arrêtant pour regarder à travers les vitrines crasseuses souillées par tout ces gosses qui laissaient traîner leur main sales dessus.
Une fois rentré, il avait toujours le droit aux éternelles remarques ingrates de sa voisine. Quelle peste ! Il répondait à son tour une phrase assez désagréable.
Cela lui donnait un peu de répit le temps de monter s'enfermer dans son appartement avant de s'attirer les foudres de celle ci.

Il lui était devenu impossible de dire 'Maman', comme si dès qu'il voulait prononcer ce mot quelque chose l'en empêchait et lui faisait ravaler ses paroles sans que le moindre son ai pu s'échapper de sa bouche. Cela en était vite devenu frustrant dont la naissance de son comportement désabusé.
Le petit déclic annonçant la fermeture de la porte se fit entendre et le jeune homme jeta la clé quelque part sur le sol sous un accès de colère, bien qu'il sache encore se contenir. Mais quand ... quand est ce que cette bombe à retardement allait détoner ? Seul Dieu le savait.
Mikaru avait déjà le coeur fragile, il ne manquait plus que ça !
Vraiment ... Quelle journée abjecte!

Son gilet valdingua dans un coin de la pièce ainsi que ses chaussures qu'il n'avait pas retiré en rentrant.
Aujourd'hui Mikaru était vraiment d'une humeur exécrable contrairement à d'habitude ou la bonne humeur était dominante. Qui a dit que le monde était tout beau et tout rose ? C'est justement ça la vie mon petit gars ! Des hauts et des bas ! Habitues toi ! Nous ne considérons le monde que comme informe et à peine dégrossi !

D'un geste violent il ouvrit la fenêtre pour respirer un peu, lui qui se sentait oppressé par sa rage.
Mikaru s'attarda d'abord à la tâche qu'était ses devoirs. Mais il fallait le dire vite car il n'avait pas l'air très concentré.
Après avoir réussit à calmer sa fureur qu'il avait à nouveau dissimuler au plus profond de lui même, il enfila un pull et récupéra la clé pour pouvoir sortir de sa chambre et de ce studio à l'ambiance glaciale.
Bon ... La nuit n'avait pas encore commencer à tomber, il n'avait rien avaler, refusant de préparer son propre dîner.
Crise d'adolescence ? Mikaru était un peu mature pour faire preuve d'un tel comportement, bien que parfois il paraisse vraiment enfantin. Mais qui était capable de laisser sommeiller pour toujours l'enfant qui se trouve en lui ? Très peu de personne.

Il déambulait dans les rues de Tokyo sans savoir ou ses pas le menaient. Son instinct ... Il n'avait qu'à le suivre. Instinct ! Attend moi ! Quelle phrase stupide, suivre son instinct. Mikaru soupira face à une telle stupidité. Depuis quand perdait-il son temps avec des idioties pareilles.
Mikaru ! Reprends toi !
Il prit un ticket de train et monta dans l'appareil préférant ne pas s'asseoir sur les sièges maculés de nombreuses tâches. Il ne comptait pas rester trop longtemps dans la machine, bien trop bruyante à son goût à cette heure ci. Monsieur avait-il des goûts de luxes ? Non juste une envie de solitude.
En un clin d'oeil l'adolescent se retrouva face au plus beau paysage, celui qui l'avait toujours fasciner et fait rêver. Les lumières, le bruit de l'eau s'écoulant, si reposant. Le meilleur endroit pour s'évader et laisser place à son imagination. Mikaru avait une préférence pour tout ce qui était rationnel, mais il lui arrivait parfois d'avoir envie de se laisser aller ... Se rappeler des bons souvenirs, ou bien ceux salaces ... Ah ! Comme c'était exquis et délectable comme sentiment. Cette douce amertume en lui.

D'un pas léger et discret, Mikaru s'approcha lentement des flots et se baissa afin d'y passer sa main, un léger sourire nostalgique sur ses lèvres. C'était frais ... Depuis combien de temps n'avait-il pas ressenti ce sentiment de délivrance ? Beaucoup trop longtemps.
Il avait espéré être seul à cette heure ci, mais il aperçu une silhouette un peu plus loin. Il préféra jouer l'indifférent. Autant éviter les problèmes.
Avec son apparence, il ne risquait pas grand chose, ou bien au contraire. Quitte ou double ! Il pouvait bien avoir l'allure d'un ange, il était bien loin d'être aussi doux que cet être de tendresse doté d'un charme impérial. Ah les anges ... Être de lumière... pourquoi ne pas être venu à mon secours ? Pourquoi ? Pourrait-on vraiment vous considérer comme tel ? Vous qui dite êtres des créatures angéliques, n'êtes vous pas méprisables ? Traîtres !

Mikaru essaya de se calmer sortant de cette démence et cette espèce de colère envers des individus inexistants. Un peu de sommeil ne te ferait pas de mal !
Mais savoir qu'une autre âme était en sa compagnie de pouvait lui permettre de s'évader complètement, bien trop méfiant.
Le brun se redressa lentement, cherchant du regard qui pourrait bien être celui qui le perturbe. Il s'approcha de l'endroit ou se trouvait un jeune garçon accompagné d'un instrument de musique. Une fois face à lui, Mikaru se baissa pour lui faire face.

« Salut ... »

» Chisai Jia [ finit enfin ^^]
» Au calme [Pv Mizuki]
» Un moment de calme au salon.
» Un endroit calme [Pv Ayame]