Image et Noir [libre]

C'était un jour particulier que ce jour de retour de week-end pour Inori. Comme à chaque fois qu'elle avait du temps, la tokyoïte sortait faire des photos, ce qui constituait en vérité sa plus grande passion. Mais depuis qu'elle devait se prendre en charge, s'assumer du matin jusqu'au soir, travailler pour manger et se loger, notre lycéenne ne s'adonnait guère à ce loisirs, faute de temps bien entendu. ce week-end là elle avait décidé de prendre du temps pour elle et de ne pas travailler pour repartir faire des photos. Ayant suffisamment photographié la flore et la gente humaine sous toutes ses coutures (ou presque !) elle s'était décidé à capturer l'image de la flore du fin fond du japon et de quitter la région de Tokyo.
Partie alors avec un sac-à-dos, une tente, de quoi survivre pendant deux jours, son matériel et un ticket de train bien entendu elle quitta la région de Tokyo pour s'enfoncer dans les montagnes, le Japon sauvage, celui que l'on connaissait mal. Celui des rizières que l'on tentait encore de préserver de la pollution. Prenant des risques, elle avait choisi finalement de planter sa tente au milieu de la forêt sous un grand arbre, choisissant cet endroit tout simplement parce-qu'il y avait une rivière non loin. Une rivière, donc un point d'eau, pour elle mais surtout pour les dizaines d'animaux qui se cachaient non loin. Et alors, ce fût après une courte nuit qu'elle alla poser son trépied à l'aube près de se cours d'eau, elle se cacha entre deux rochers derrière son appareil, de manière à pouvoir le manipuler tout de même. Et puis elle patienta, très calme. Le stress chez les êtres humains est toujours palpable et n'aurait servi qu'à faire fuir les animaux qu'elle voulait photographier. Et ce matin, bien qu'elle aie souffert le martyr dans son pierrier, elle eut de la chance. Elle vit une famille de tanukis arriver pour s'abreuver. Un couple de renards, et des oiseaux en tous genres ... elle mitrailla tout ce beau monde jusque vers 10 heures du matin, quand elle se dit qu'il faudrait rentrer. Le soleil était bien trop haut dans le ciel, maintenant il fallait partir car rester dans les cailloux ne lui donnerait plus rien.
Revenue à sa tente, elle prit soin quand même de prendre un petit déjeuner avec des biscuits qu'elle avait emmené et plia sa tente, puis repartit. Les ronces griffaient son pantalon de jean, le vêtement qu'elle avait trouvé de plus solide pour marcher pendant deux heures dans la forêt, et elle arriva à la ville sur le coup de 13 heures, attrapa le train de 14 heures pour Tokyo et arriva chez elle vers 17 heures. Autant dire qu'elle n'avait pas fait de ses devoirs sa priorité, et le temps de prendre une douche elle s'y colla.

Les yeux cernés, mais heureuse comme une reine elle revint au lycée visiblement fatiguée, mais intérieurement très heureuse avec quelques heures d'avance, afin de pouvoir traiter toutes ses belles images dans la salle du club photos du lycée. Elle brancha l'appareil sur une machine puis ouvrit Photoshop afin de pouvoir à la fois les retoucher et les visualiser. Mais elle ne put en voir que quelques-unes quand soudain une panne courant toucha le lycée. Le noir se mit dans le club photo, qui avait toujours ses stores fermés, par flemme de la part de ses utilisateurs bien souvent. Afin de voir ce qu'il y avait autour d'elle en attendant le retour de la fée électricité, elle se dirigea vers les fenêtres afin d'y ouvrir un store. Elle rentra dans quelqu'un.

- Gomen no sai !!!

Elle n'avait même pas remarqué qu'elle n'était pas seule dans la salle tant elle était plongée dans son week-end !

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