Elle ne travaillait pas aujourd’hui. C’etait pourtant d’un pas décidé que Yui se dirigeait vers la tour 109, lieu où elle se rendait presque tous les jours. En effet, la jeune fille travaillait dans un des nombreux magasins que comptait l’endroit. Mais en cette chaude après-midi, c’est pour dépenser qu’elle s’y rendait. Elle avait décidé de se faire plaisir. Elle était accompagnée de sa cousine, Sayori. Cette dernière, lycéenne à Osaka, était venue passé quelques jours chez son oncle et sa tante. Elle en profitait pour voir également sa cousine. Habitant non loin de la fameuse tour 109, Yui avait décidé qu’elles s’y rendraient à pied. Sur le chemin, la jeune fille s’amusa à charmer tout les jeunes hommes qu’elle croisait. D’un sourire coquin ou d’une œillade malicieuse, elle attirait tous les regards. D’un naturel excessif, le jeune nippone adorait se faire remarquer et, se sachant jolie, n’hésitait pas à se servir de son charmant minois pour cela.
_Pourquoi tu fais ça ? lui demanda Sayori en souriant, tu n’es pas très gentille, ils vont s’imaginer des choooses !
_Qu’ils s’imaginent !
*Pourquoi ?* songeât-elle quand même.
Elle haussa les épaules, tout en se disant que c’était tout simplement amusant. D’ailleurs, elle dit à sa cousine :
_Tu devrait essayer ! Tu verrais, tu t’amuserais !
Tout en continuant de bavarder, les deux jeunes filles poursuivirent leur chemin, pour finalement arriver à destination.
_Wow ! s’exclama Sayori, à chaque fois que je viens, ça me paraît plus grand !
Pour toute réponse, Yui s’esclaffa. Mais sa cousine ne s’en formalisa pas, elle savait Yui taquine, et savait également que ce n’était pas méchant. Les jeunes filles se lancèrent à l’assaut des grands magasins. Au bout d’un petit moment-alors que Yui était déjà pourvu de nombreux paquets- le téléphone de Sayori sonna. Celle-ci s’empara de son portable et annoca à Yui :
_C’est ta mère.
Yui ne répondit rien et attendit que Sayori termine sa conversation.
_Ta mère voudrait nous voir. Elle m’a dit de la retrouver à la statue d’Hachiko.
Yui grimaça. Sayori savait que sa cousine et sa tante ne se voyaient que peu. D’ailleurs Yui lui dit :
_Tu n’a qu’à la rejoindre si tu veux, moi je n’ai pas fini mes achats.
Sayori n’insista pas.
_D’accord, je te vois ce soir alors.
Yui acquiesça. Elle n’avait pas le moins du monde envie de voir sa mère. Elle continua de flâner dans les boutiques, ajoutant de nouveaux sacs à ceux qu’elle avait déjà. Ses nombreux paquets la gênaient pour avancer, et avec le monde qu’il y avait, elle finit par percuter de plein fouet un jeune homme.